Disques

Le meilleur de Roberto Alagna

Ne tournons pas autour du pot. Entre des choix de carrière pour le moins contrastés (Luis Mariano et … Aïda) et, dans tous les cas, épuisants (il vient d’annuler la tournée nationale des zéniths), le tout complété par des problèmes sérieux avec un impresario (Levon Sayan) dont il vient de se séparer, l’actualité de Roberto Alagna est en demi-teinte, avant, nous l’espérons tous, un redémarrage en fanfare.

Pour l’heure, son ex maison de disque, EMI, celle qui a fait sa carrière discographique, publie une compilation de ses meilleures intégrales enregistrées entre 1996 et 2003.
Deux CDs nous le font réentendre dans des scènes célèbrissimes extraites d’œuvres de Puccini, Verdi, Donizetti, Gounod, Massenet, Bizet, Berlioz, Offenbach et Bernstein.
Cette voix, insolente et solaire, qui fit chavirer les Toulousains dans une Traviata demeurée anthologique, sur notre scène, en… 1989, ce phrasé d’une rare élégance, ce tempérament dissimulé derrière chaque note, mais aussi cette spontanéité dans l’accent, tout cela, et bien plus encore, est au rendez-vous de ce coffret précieux entre tous. Il est complété par un DVD dont l’une des plages, particulièrement originale, nous montre l’artiste enregistrant comme au temps de Caruso.
S’il est encore possible que vous n’ayez pas d’enregistrements de Roberto Alagna, celui-ci vous offre l’occasion de pénétrer au cœur de son art.

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