Danse

Coppélia vs Charles Jude

Le deuxième programme de la saison du Ballet du Capitole se place sous le signe d’un grand projet imaginé par les trois grandes Compagnies de Ballet : le Pôle de coopération Chorégraphique du Grand Sud-Ouest.

Le ballet Coppélia, version Charles Jude © Sigrid Colomyes

Sous la houlette des trois directeurs-chorégraphes Kader Belarbi (Ballet du Capitole), Charles Jude (Ballet de l’Opéra National de Bordeaux) et Thierry Malandain (Malandain Ballet Biarritz) ce Pôle a pour objet de développer des projets visant à mettre en exergue l’esthétique de la danse classique et faire connaitre les créations de ces chorégraphes à travers transmissions et réflexions communes. Ainsi, la saison dernière, Thierry Malandain inscrivait au répertoire du Ballet toulousain son Amour Sorcier. Kader Belarbi vient de présenter, avec le succès que l’on sait, sa Reine Morte à Bordeaux et Charles Jude présente au public du Capitole sa version de Coppélia, du 17 au 22 mars.

© Sigrid Colomyes

C’est en 1999 que Charles Jude crée cette version. Conservant les grandes lignes de l’intrigue et la partition originale de Léo Delibes, il modernise le ballet en transposant l’action aux Etats-Unis, dans l’immédiate après-guerre, dans l’univers du cinéma américain. Coppélia prend ainsi les traits de Marylin, icône-idole de cette époque, Swanilda devient Swanie et Frantz se transforme en Fonzy. Le vieux savant fou Coppélius, quant à lui, a des allures plus maffieuses. Marins et barmaids se substituent aux jeunes villageois, et l’ensemble prend des airs de comédie musicale. La chorégraphie, si elle reste majoritairement classique et néoclassique, emprunte également des voies plus jazzy. Et on ne pourra s’empêcher d’imaginer un Gene Kelly ou un Fred Astaire en filigrane. Et pour rendre l’atmosphère fantastique du deuxième acte, Charles Jude fait intervenir l’illusion et la prestidigitation de Gérard Majax.

C’est Nathan Fifield, directeur musical du ballet de Nashville qui sera à la tête de l’Orchestre National du Capitole.

Partager

Entrée au répertoire capitolin du Jules César de Georg Friedrich Haendel
Une jeune distribution va défende les couleurs de Jules César à l’Opéra national du Capitole
De Claude Debussy à Gustav Mahler, en passant par Ernest Bloch
Le 27 février prochain, Tarmo Peltokoski propose un concert dont le programme musical mêle musiques française et germanique.
Claire Roserot de Melin, Chevalier des Arts et Lettres
« Dire que le spectacle vivant se meurt n’est pas d’actualité au Capitole » Claire Roserot de Melin
CIE ILLICITE – BAYONNE  – UN «LAC » REVISITÉ
  La CIE Illicite que dirige de main de maître son directeur et chorégraphe, Fabio Lopez, depuis maintenant 10 ans, continue de grandir dans le respect d’un travail académique nourri aux fondements de la danse classique, mais étoffant aussi son répertoire d’un vocabulaire plus contemporain, faisant appel à des
Concert en dialogue entre W. A. Mozart et R. Strauss
Le 20 février prochain, Tarmo Peltokoski, directeur musical de l’Orchestre national du Capitole, propose d’associer la musique de Wolfgang Amadeus Mozart et celle de Richard Strauss.
La sublime noirceur de Chostakovitch
Le cinquantenaire de la disparition de Chostakovitch a été célébré par Les Grands Interprètes lors du concert du 10 février dernier.