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Rinaldo Alessandrini et la première Ecole de Vienne

Haydn et Mozart sont les piliers de cette fameuse Ecole de Vienne de la fin du dix-huitième siècle qui a vu fleurir les compositions majeures de toute la période classique. C’est à ces deux créateurs de génie que le chef italien Rinaldo Alessandrini vient rendre hommage. Invité une nouvelle fois à diriger l’Orchestre national du Capitole, il confère à cette musique la saveur du style original qu’il recherche avec ardeur.

Pianiste et claveciniste, fondateur de l’ensemble Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini dirige depuis plus de vingt ans des œuvres du répertoire de musique ancienne, et plus particulièrement de musique ancienne italienne. Régulièrement invité avec l’ensemble Concerto Italiano, il dirige dans les plus grandes salles de concert du monde, d’Amsterdam à Londres, de Milan à Varsovie, de Jérusalem à Buenos Aires, de Washington à Tokyo. Fréquemment invité par les plus grandes formations, il dirige également de prestigieux orchestres symphoniques comme l’Orchestre symphonique de Detroit ou The Orchestra of the Age of Enlightenment.

Le chef d’orchestre et claveciniste italien Rinaldo Alessandrini

En 2007, il est nommé Chef principal invité de l’Opéra national de Norvège où il dirige notamment Jules César, La Clémence de Titus et l’Orfeo de Monteverdi. Il dirige par ailleurs de nombreux opéras des périodes renaissance, baroque et classique. Son enregistrement d’Orfeo de Monteverdi (Naïve) a été récompensé par un Diapason d’or et par le Prix de la Critique allemande du disque.

Rinaldo Alessandrini revient donc à Toulouse dans ce répertoire classique dans lequel il s’investit de plus en plus. De Joseph Haydn, il dirigera l’ouverture de son treizième et dernier opéra, L’anima del filosofo ossia Orfeo ed Euridice qui devait inaugurer la première saison du King’s Theatre de Londres. Cet établissement n’obtenant pas la licence espérée, l’opéra ne sera jamais donné du vivant du compositeur. La Symphonie n°39, la plus ancienne du groupe de symphonies composées par Haydn dans le style tendu et dramatique du « Sturm und Drang », complètera ce portrait musical du compositeur.

De Mozart, Rinaldo Alessandrini dirigera également une ouverture et une symphonie. L’ouverture est celle, vive, animée des Noces de Figaro, fidèle reflet de cette « folle journée » composée sur le formidable livret de l’abbé Da Ponte. La symphonie porte le même numéro 39 que celle de Haydn. Mais il s’agit là de l’un des derniers chefs-d’œuvre du compositeur. Joie et gravité, ardeur et sérénité se partagent le déroulement de la partition achevée le 26 juin 1788 et dont on ne sait pas si elle fut jouée du vivant de Mozart.

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