Danse

Quand Béjart faisait danser Vivaldi

Pour neuf représentations, le désormais mythique Béjart Ballet Lausanne a pris ses quartiers dans la salle Jean Vilar du Théâtre national de Chaillot. Un seul programme à l’affiche, un titre unique : Light. Créé en 1981 à Bruxelles, le chorégraphe marseillais est alors âgé de 54 ans, ce ballet d’une heure et demie est resté au rang des favoris de cet immense et génial artiste.

Kateryna Shalkina et Elisabet Ros © Jessica Hauf

A vrai dire, il ne figure pas parmi les plus représentés de tout le corpus béjartien. Peut-être plusieurs raisons à cela, dont la moindre n’est pas un discours un peu confus. En fait il s’agit de plusieurs scènes juxtaposées dans le but de créer un lien entre Venise et San Francisco. Pourquoi cette ville américaine ? Simplement parce que le rôle central est tenu par Saint François (Il Poverello, ici un fascinant Julien Favreau), patron des missionnaires qui s’implantèrent dans ce lieu et lui donnèrent ainsi un nom. Ces deux métropoles nous apparaissent dans leurs rythmes et leurs couleurs. Si Venise est portée par la musique du Prêtre roux (somptueusement dansé par Oscar Chacon), San Francisco nous fait parvenir les échos des musiques de The Residents et Tuxedomoon. En matière de choc, difficile de faire mieux Une femme de pionnier (Elisabet Ros, majestueuse) va donner naissance à une fille. Ce sera elle, le Lumière du titre (Kateryna Shalkina, étoile parmi les étoiles). Suit un rêve éveillé dans lequel les derviches s’invitent aux bals d’une Venise éternelle, Polichinelle ne craint pas les temps présents, tout un monde profondément onirique d’où les chants sacrés de Vivaldi font surgir une magie incomparable. Peu de décors, quelques lumières, de très beaux costumes et, surtout ce travail, ici réalisé par Gil Roman, cette âme dont on sent les danseurs totalement envahis, cette griffe à nulle autre pareille, cet esprit reconnaissable entre tous. Béjart, à jamais !

Partager

Une musique de toute éternité avec Ricardo Gallén
Le premier concert de la belle saison Toulouse Guitare, le vendredi 17 octobre dernier, a illuminé la Chapelle des Carmélites d’un éclairage délicat et intense grâce au grand guitariste espagnol Ricardo Gallén.
Marek Janowski et Frank Peter Zimmermann, les invités prestigieux de l’Orchestre national du Capitole
Le jeudi 23 octobre et le vendredi 24 octobre à 20h, la Halle aux Grains retrouve deux grands musiciens déjà invités, le chef d’orchestre Marek Janowski et le violoniste Frank Peter Zimmermann.
Le quatuor à cordes : richesse et diversité
Après leur premier concert « hors les murs » de la saison, les musiciens des Clefs de Saint-Pierre ont retrouvé ce lundi 13 octobre leur port d’attache, l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines.
La bouleversante histoire du médaillé d’or olympique de cécifoot
Il nous fait partager ses peurs, ses doutes, ses joies, ses matchs…
BALLET DU CAPITOLE : DANSE, CHANT ET MUSIQUE POUR UN HOMMAGE Á MAURICE RAVEL
Il y a 150 ans naissait, à Ciboure, Joseph Maurice Ravel, et l’année 2025 a été prolixe en hommages. Le Théâtre du Capitole, temple toulousain de la culture, ne pouvait pas ne pas se joindre à ces hommages. Ce sera chose faite pour l’ouverture de la saison du Ballet
« Daphnis et Chloé est un chef-d’œuvre absolu d’orchestration, de transparence et de couleur » Victorien Vanoosten
La saison de ballet du Capitole s’ouvre en majesté avec un hommage à Maurice Ravel