Danse

Kafka et la poupée voyageuse

L’aventure commencée en début d’été se poursuit et ClassicToulouse continue à être spectateur de cette création de Matthew Madsen. Nous continuons donc notre récit de ce moment si particulier dans la vie d’une Compagnie.
L’aventure commence… Kafka écrit…
Il était une fois… Kafka – Chapitre 2
Vinciane Ghyssens, Directrice artistique

Matthew Madsen, chorégraphe

Annie Andioc, l’invitée

La Compagnie des Jeunes Danseurs et les Pré-pros

Acte1
Vendredi 13, fin d’après-midi. Filage du 1er acte indique le planning. Comment ça filage du 1er acte ? ! C‘est une blague ? Et pourtant non, nous ne sommes pas le 1er avril, mais vendredi 13 septembre [tiens, ça porte bonheur]. Mais comment peut-on filer déjà tout le premier acte alors que les danseurs ne sont rentrés que depuis à peine 10 jours ? La danse a de ces mystères ! Eh bien voyons donc.

Toute la Compagnie est là, très en forme, après pourtant une bonne journée de travail.

Matthew annonce : « On enchaîne, on ne s’arrête pas. » La musique commence, un petit air acidulé qui nous fait penser à l’orgue de Barbarie. Les danseurs se figent dans diverses postures.

Que se passe-t-il ? Ils ont oubliés les pas ? Non pas, c’est un arrêt sur image qui va permettre aux spectateurs de découvrir les habitués du parc Steglizt.

Et puis la scène s’anime, les enfants jouent, les nurses promènent leurs bébés, la vieille dame avance à petit pas…

C’est aux Pré-pros d’entrer en scène…

Et soudain le drame : Anaïs- Elsi pleure à chaudes larmes la perte de sa poupée. Certains tentent de la consoler, rien à faire.

Au bout du studio une silhouette, un imper, des jambes nues qui en dépassent, parées de chaussettes blanches. Ne serait-ce pas… Kafka, mais oui ! Mais un Kafka de studio à la tenue un peu incongrue, mais nous sommes en répétition et la tenue est une tenue de travail.

Après avoir échangé quelques mots avec lui, Elsi retrouve un timide sourire en sachant que Brigitte, sa poupée, partie en voyage lui a écrit. On se quitte dans un joli mouvement d’ensemble et Florent-Kafka s’installe à son bureau pour rédiger la première lettre tout en se demandant dans quel diable de guêpier il est allé se fourrer !

Acte 2

Place au rêve et aux voyages.

Les Hongrois déferlent ensemble, en duo, en pas de quatre. Brahms résonne dans tout le studio.

Maeva-Brigitte la poupée s’amuse beaucoup et Matthew aussi !!!!!Des pays slaves Maeva-Brigitte la poupée s‘élance vers la verte Irlande accueillie par un bande d’Irlandais joyeux et bondissants, certains un peu éméchés parfois.

Mais que fait donc Guillaume, à califourchon sur sa chaise ?

–« Alors Guillaume, on rêve, on ne travaille plus ?

-« Mais si, mais j’attends ma douce… »

Et elle arrive, légère, tendre, cette Manon d’Irlande, pour un pas de deux dont Matthew a le secret.

Mais bientôt sur les brumes d’Irlande se lève le soleil rouge d’Espagne. Les mains des danseuses dessinent des arabesques dans l’air, les dos se cambrent, des jupes volantées ont fait leur apparition et virevoltent à l’envi.

Le maître n’en perd pas une miette ! Il scrute, sourit, ou fronce le sourcil parfois…

Pendant ce temps, en coulisse Valérie Nègre expose ses idées pour les costumes et tout le monde a l’air d’apprécier.

Après ce petit tour d’Europe, c’est l’Orient qui nous attend. Cet Orient secret, ondulant, précieux. Ce voyage dure 8 minutes, et fait danser toute la Compagnie. Une gageure pour le chorégraphe !

Shawnee et Maeva nous ouvrent les portes et nous y attendent…

A suivre…

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