Disques

Beaucoup de qualités, mais…

Ce ténor polonais, à quelques courtes encablures de ses cinquante ans, se présente ici dans un programme d’une difficulté majeure puisqu’entièrement consacré au répertoire français. Avec tous les écueils en termes de prononciation qu’il présuppose.

En fait, le problème de ce bel interprète n’est pas la prosodie car celle-ci est superbe de netteté et de compréhension. C’est déjà un atout considérable ! Non, le sentiment de malaise à l’écouter, et ce fut le même lors de son dernier Mantoue à Bastille en 2012, c’est l’impression que cet interprète n’est pas dans son répertoire. Il n’est pas question ici du timbre, au demeurant d’un métal éclatant, ni de l’homogénéité de sa voix, superbe, mais plutôt d’une émission en force et d’un registre supérieur un rien acrobatique qui aboutit à des sons aplatis ou en gorge.

Bien sûr, il est hors de question de passer trop vite sur le merveilleux phrasé d’un Merci doux crépuscule berliozien de toute beauté, avec des demi-teintes à faire fondre les pierres, tout comme la grande scène de Georges dans La Dame blanche de Boieldieu qui fait figure ici de sommet de cet enregistrement. Piotr Beczala dispense alors une musicalité rarissime de goût et de style. Alors, comment justifier cet ut catastrophique dans le dernier air de Fernand (La Favorite) ou encore dans cet autre Donizetti (Dom Sébastien) qui voit le ténor vraiment à la peine dans la quinte aigüe ? Et ce n’est malheureusement pas l’engagement dramatique plus que sommaire de cet artiste qui peut occulter ces scories vocales à mon sens dangereuses pour l’avenir de sa carrière. Il y a bien sûr et comment ne pas le souligner, le parfait accompagnement de l’Orchestre national de Lyon dirigé par Alain Altinoglu. A part confirmer l’excellence de ce grand chef d’orchestre, ce que nous savons, ce n’est pas suffisant pour sauver un récital qui procure autant de très bons moments qu’il soulève de trop nombreuses interrogations.

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