Opéra

Une folle journée en perspective

Hervé Niquet - crédit François Berthier

Avec cette reprise des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart, l’Opéra national du Capitole affiche non seulement complet pour les six représentations mais confirme de manière éclatante le grand retour des mélomanes dans l’illustre théâtre toulousain.

Non moins important est certainement la distribution réunie par Christophe Ghristi. A une exception près, les chanteurs sont tous… français ! Ou pour le moins francophones.

C’est dans la production Toulouse/Lausanne, signée pour la mise en scène Marco Arturo Marelli, déjà présentée sur notre scène en 2008 lors de sa création mais aussi en 2016, que cette folle journée verra se croiser de nombreux destins amoureux.

Pour incarner ce chassé-croisé sentimental, il faut des artistes d’exception. Le Capitole a fait le choix d’offrir pour ce faire rien moins que… des prises de rôle !  Des challenges téméraires devant une salle aux traditions et à la culture lyrique formidablement ancrées. C’est d’autant plus excitant.

Anaïs Constans aura en charge le rôle principal des Noces de Figaro, celui de Suzanna – Photo: DR

Si le Hongrois Michael Nagy a déjà Almaviva à son répertoire, un répertoire qui bascule en ce moment vers l’univers wagnérien, il n’en est pas de même pour les autres rôles principaux. Ainsi, prises de rôle pour Karine Deshayes (La Comtesse), Anaïs Constans (Suzanna) et Julien Véronèse (Figaro). Mais nous le savons très bien et les dernières reprises de cet ouvrage au Capitole en avaient été une preuve flagrante, ces Noces ne reposent pas que sur les premiers rôles. Loin s’en faut. Il faut une véritable troupe en pleine cohésion de talent et d’esprit. Éléonore Pancrazi (Cherubino), Ingrid Perruche (Marcellina), Frédéric Caton (Bartolo), Emiliano Gonzalez Toro (Don Basilio), Caroline Jestaedt (Barbarina), Matteo Peirone (Antonio) et Pierre-Emmanuel Roubet (Don Curzio) auront la rude tâche de compléter une distribution à même de faire resplendir les beautés d’une partition qui compte parmi les plus accomplies de l’histoire lyrique.

 Autre bonheur, pour la première fois à la tête de l’Orchestre national du Capitole, l’immense chef d’orchestre Hervé Niquet, celui-là même qui avait amené au triomphe, mais à la tête de son Concert Spirituel, l’ultime reprise de Platée in situ.

On comprend bien pourquoi les places se sont arrachées depuis longtemps !

Robert Pénavayre

Représentations du 20 au 31 janvier 2023

renseignements et réservations : www.theatreducapitole.fr

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