Opéra

Le Théâtre du Capitole honore ses grands serviteurs

Théâtre du Capitole - Photo: Christophe Carasco

En ce dimanche 30 juin 2024, l’Opéra national du Capitole est le théâtre d’une bien belle manifestation. A la fin de la cinquième et toujours triomphale représentation d’Eugène Onéguine, de Piotr Ilitch Tchaïkovski, le Théâtre du Capitole honore l’une des figures artistiques majeures de cette illustre maison depuis… 37 ans !  Ce personnage fait partie des « invisibles » grâce auxquels les artistes viennent sereinement travailler au Capitole.  Robert Gonnella est chef de chant dans cette institution lyrique vénérée par tous les mélomanes. Le moment de la retraite étant venu, il a tenu à célébrer cet instant haut en émotions dans le Foyer Mady Mesplé, lieu symbolique dont il connait le moindre recoin.

 Instant d’élection en particulier car ce fut l’occasion pour Christophe Ghristi, directeur artistique du Théâtre du Capitole, de lui remettre les insignes de Chevalier des Arts et Lettres, décoration que vient de lui décerner la Ministre de la Culture. En rappelant le précieux apport de Robert Gonnella à la bonne marche de cette maison ainsi que sa considérable contribution musicale, Christophe Ghristi a souligné combien un chef de chant est une véritable épine dorsale dans le monument éminemment instable et délicat que constitue une représentation lyrique.

A gauche, Christophe Ghristi, directeur de l’Opéra national du Capitole, à droite, Robert Gonnella

Véritable lien organique entre le chef d’orchestre, les chanteurs et… l’œuvre en elle-même, le chef de chant met tout cela « en musique », s’attachant à la rythmique, à la prononciation, au style, prompt à dénouer des passages délicats. Il est là aussi pour rassurer l’interprète dont il sait comme personne la fragilité. Robert Gonnella est passé maître dans ces domaines. Aussi les plus grands chanteurs lui font confiance, les plus grands théâtres l’ont appelé pour, ponctuellement, les accompagner dans une production.

Présents à cette fête de l’amitié musicale, le Chœur du Capitole et son directeur Gabriel Bourgoin, mais aussi les interprètes d’Eugène Onéguine, tout droit sortis de la représentation, et une foule d’amis de longue date, dont le signataire de ces lignes, lui ont souhaité, en chantant bien sûr, une longue, heureuse et musicale retraite.

Robert Pénavayre

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