La semaine qui vient verra défiler, dans le cloître des Jacobins, mais aussi à la Halle-aux-Grains, trois pianistes représentant parfaitement l’esprit de ce festival toulousain du clavier.
L’Israélien, né en Ouzbékistan, Yefim Bronfman, est déjà un habitué des scènes toulousaines. Sa réputation internationale n’est plus à faire. Voici un artiste qui transcende une technique impressionnante par l’intensité d’un jeu qui doit beaucoup à la grande école russe du piano. Le 11 septembre prochain à 20 h 30, il sera au cloître des Jacobins où il présentera un programme d’une extrême exigence technique. Après la sonate n° 13, de Beethoven, il jouera la Fantaisie en ut majeur op. 17 de Schumann et deux pièces qui accumulent les difficultés pianistiques : le « Gaspard de la Nuit » de Ravel et le presque injouable « Islamey » de Balakirev.
Le lendemain, le 12 septembre, le cloître recevra la jeune pianiste française d’origine syrienne, Racha Arodaky, une découverte pour une grande partie du public. Elève de Dominique Merlet, au Conservatoire de Paris, elle complète sa formation auprès de Yevgueni Malinine, au prestigieux Conservatoire de Moscou et de Murray Perahia auprès duquel elle acquiert assurance et expérience. Le programme de son récital toulousain exaltera les grands compositeurs classiques. De Domenico Scarlatti elle jouera 8 des 550 sonates qu’il a consacrées à son instrument. Puis ce seront la Suite n° 2 en fa majeur, extraite du Premier Recueil de Georg Friedrich Haendel et les deux partitas n° 1 et n° 3 de Johann Sebastian Bach.
Les 13 et 14 septembre seront consacrés au grand pianiste français Pierre-Laurent Aimard auquel le festival a donné carte blanche. Artiste ouvert à toutes les musiques, Pierre-Laurent excelle avec le même talent dans tous les répertoires, de la période classique jusqu’aux créations les plus contemporaines. Très demandé dans les centres musicaux les plus prestigieux, il donnera le 13 septembre à Toulouse un récital consacré à Johann Sebastian Bach (avec des extraits de l’Art de la Fugue) et au compositeur hongrois contemporain György Kurtág (8 pièces pour piano op. 3). Le 14, il participera au concert donné avec l’Orchestre du Capitole dirigé par Tugan Sokhiev, au cours duquel il jouera la partie soliste du concerto en sol de Ravel. La suite de « Ma Mère l’Oye », également de Ravel ainsi que la 5ème symphonie de Tchaïkovski seront également au programme.