Festivals

Impression soleil levant…

La série des tableaux-concerts, créée par Piano aux Jacobins au musée d’art moderne des Abattoirs, offre des soirées passionnantes au cours desquelles la découverte est toujours au rendez-vous. La découverte et les correspondances multiples entre musique et art plastique.

Le 25 septembre dernier, le jeune pianiste japonais Kotaro Fukuma partageait avec un public fasciné sa passion de l’œuvre de son grand compatriote disparu en 1996, le compositeur Toru Takemitsu.

Dans un français impeccable et avec une conviction particulièrement touchante, Kotaro Fukuma présente ainsi les pièces de ce créateur attachant et très lié à la musique française du 20ème siècle.

D’impressionnante résonances s’établissent en outre entre la musique interprétée et le tableau du peintre japonais Kasuo Shiraga, intitulé « Genten » (ciel noir) et datant de 1990, accroché comme en miroir à côté du piano. La présentation pertinente qu’en fait Alain Mousseigne, le directeur du musée des Abattoirs, situe bien l’univers du peintre, son attrait pour la matière.

Outre quelques unes des pièces les plus poétiques de Takemitsu, Kotaro Fukuma joue les musiques des compositeurs références du créateur japonais, de Claude Debussy (Clair de Lune), sorte de père spirituel de Takemitsu, à John Cage (7 Haïku), en passant par Olivier Messiaen (2 Chants d’Oiseaux). Kotaro Fukuma témoigne tout au long du récital d’un raffinement, d’une sensibilité, d’un sens de la couleur admirables.

« Genten » (Ciel noir) du peintre japonais

Kasuo Shiraga (Musée des Abattoirs)

Depuis l’œuvre de jeunesse « Romance », jusqu’à son hommage tardif à Messiaen, « Rain Tree Sketch II », deux pièces somme toute assez proche par le romantisme que Takemitsu y déploie, la boucle semble bouclée. La rutilance des couleurs, la richesse harmonique, cette intensité des silences, caractéristique du compositeur trouve peut-être son apogée dans « Far away » que le jeune interprète s’approprie avec finesse et conviction.

Cadeau en forme de surprise, le pianiste offre un bis étonnant : la transcription pour le piano, dont il est l’auteur, de la célèbre chanson des années trente « Parlez-moi d’amour ». Cette chanson, popularisée par Lucienne Boyer, avait suscité chez Takemitsu un intérêt décisif pour la musique française !

Partager

« Passe ton Bach d’abord », improvisations et résurrection
La 17ème édition de Passe ton Bach d’abord, intitulée « À l’Improviste ! » vient de s’achever sur une triomphale présentation d’une troisième Passion que la plupart des auditeurs ont eu le bonheur de découvrir.
Le grand retour d’Adrienne Lecouvreur au Capitole de Toulouse
Un plateau royal pour conclure la saison 24/25 du Capitole
José Cura s’empare de Maurizio dans la reprise d’Adrienne Lecouvreur au Capitole
« Au Capitole, je suis sur une scène où le public aime encore le chant solaire et passionné à l’italienne » José Cura
MONT DE MARSAN – 36e FESTIVAL ARTE FLAMENCO
Comme tous les débuts de l’été, les rues de Mont de Marsan vont s’animer et résonner d’accords de guitare, de bruissements d’éventails, d’envol de volants, et des voix vibrantes et profondes de cette Andalousie qui, pendant une semaine, prend ses quartiers dans cette ville des Landes. Au fil des
La brillante saison 2025-2026 de l’Orchestre national du Capitole
Le 22 mai dernier, les responsables de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse ont dévoilé le contenu de la nouvelle saison devant les représentants de la presse puis devant les fidèles abonnés.
Dans le cœur toxique du Moyen Orient
Les fous de Dieu et les Princes de l’or noir ne pourront rien contre la détermination de la Commandante de la Crim de Marseille