Dans le cadre du Festival International Toulouse les Orgues, l’Ensemble Baroque de Toulouse, sous la direction de Michel Brun, propose un programme rarement offert en concert, bien qu’il s’agisse d’œuvres de Bach le grand et de son compère Georg Philipp Telemann !
Le 15 octobre, l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines accueille en effet jusqu’à quatre clavecins. Ce programme offre en effet l’opportunité rare d’entendre les concertos de Bach pour plusieurs clavecins. Quatre clavecinistes – organistes, tous membres du jury du Concours international d’orgue qui accompagne le festival, feront face à l’Orchestre Baroque de Toulouse pour un dialogue musical étonnant et effréné.
Dans les années 1730, tous les vendredis, Bach, ses fils et ses amis jouaient de la musique en public au café Zimmermann de Leipzig. Pour ces concerts, Bach jouissait d’une complète liberté et se livrait à toutes sortes d’expériences de composition : il réutilisait ses pièces de musique, s’inspirait de partitions d’autres compositeurs ou transcrivait des œuvres écrites pour d’autres instruments… Allant crescendo, l’Ensemble Baroque de Toulouse et les solistes invités interprèteront les concertos pour deux clavecins (inspiré d’une pièce pour hautbois et violon), pour trois clavecins (une transcription dont l’original est perdu) et celui pour quatre clavecins, qui est l’adaptation d’un concerto pour quatre violons de Vivaldi.
Michel Brun dirigeant l’Ensemble Baroque de Toulouse
D’autres surprises suivront, notamment la Suite de Don Quichotte de Telemann, réinventée. Quatre artistes intrenationaux du clavier seront donc réunis pour cette soirée d’exception. Il s’agit de Jan Willem Jansen (France), Pieter Van Dijk (Pays-Bas), Kristian Olesen (Danemark), Roberto Antonello (Italie).
Bach représente le quotidien de l’Ensemble Baroque de Toulouse. Rappelons que deux événements au long cours sont animés par Michel Brun, ses musiciens et ses chanteurs. D’une part, le projet des « Cantates sans filet » planifie l’exécution de l’ensemble des cantates composées par Johann Sebastian Bach, à raison d’une par mois, dans les conditions de l’époque, c’est-à-dire sans autre répétition que celle qui précède immédiatement son interprétation. Projet à l’échéance de deux décennies au moins ! D’autre part, chaque mois de juin voit fleurir le festival « Passe ton Bach d’abord » qui confronte le temps d’un week-end non-stop, les diverses visions et interprétations de musiques de Bach.
