« Passe ton Bach d’abord » s’est fait une place à part dans l’ensemble des riches activités musicales de la Ville rose. Cette entreprise de rassemblement des publics les plus divers autour d’un compositeur universellement vénéré a d’ores et déjà atteint son but. La troisième édition de ce « festival sérieux qui ne se prend pas au sérieux » est annoncée par son organisateur en chef Michel Brun, directeur de l’Ensemble Baroque de Toulouse.
L’idée folle de faire vibrer toute la ville sous les accents des musiques du grand Bach représentait en 2008 un défi incertain a priori. Dès la première édition, le pari était gagné. L’année suivante, la limite des 10 000 entrées était franchie. Les principes de base de cette grande manifestation restent les mêmes : partager et attirer tous les publics possibles, et surtout ceux qui n’ont jamais osé franchir les portes des salles de concert, dans une farandole de manifestations courtes (de l’ordre d’une demi-heure) hébergées dans une multitude de lieux répartis au centre de la cité.
L’Ensemble Baroque de Toulouse dans la cour Henri IV pour l’ouverture du festival
“Passe ton Bach d’abord 2009” (Photo Classictoulouse)
Après le combat pacifique Bach-Haendel du festival 2009, l’édition 2010 aborde un nouvel aspect lié à l’œuvre de Bach, celui des « Transcriptions et autres fantaisies », selon le thème annoncé pour ces deux journées des 12 et 13 juin. Johann Sebastian Bach résiste à tous les traitements. La preuve en sera donnée cette année, puisque sont convoqués les artistes officiant dans les domaines musicaux les plus divers : l’accordéon (avec l’Amestoy accordéon Trio), la guitare flamenca (le Serge Lopez guitare Trio), un ensemble de la tradition juive Klezmer (l’Artichaut Orkestra), un ensemble de tubas (avec le tubiste de l’Orchestre du Capitole, Sylvain Picard), les steel drums (Lyric O’Steel), le cirque (les Jokers du Lido), l’électroacoustique (avec une création originale de Maxime Denuc intitulée : Rcrcr)… et une multitude d’artistes de tradition classique. Bien sûr, l’Ensemble et le Chœur Baroque de Toulouse, sous la direction de Michel Brun, l’inventeur de cette manifestation, sera à la manœuvre.
La session finale de “Passe ton Bach 2009”, en la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse avec l’Ensemble Baroque de Toulouse, le Choeur et un groupe de bénévoles
(Photo Classictoulouse)
Le choix des lieux des différents concerts s’accroît encore à de nouvelles cours d’hôtels particuliers et de nouveaux espaces surprenants ou conviviaux. Ainsi, le café Zimmermann, cet établissement fameux situé rue Sainte-Catherine à Leipzig, et qui accueillait au XVIIIe siècle les concerts donnés chaque semaine par les musiciens du Collegium Musicum, sera reconstitué au Foyer des Jeunes Travailleurs Espérance.
Comme l’année dernière, la fête débutera à 15 h le samedi 12 juin dans la cour Henri IV du Capitole par une introduction solennelle des forces de l’Ensemble Baroque de Toulouse. Au cours du week-end, près de cent concerts seront ainsi proposés, sachant que chacun d’eux sera joué deux fois, afin de faciliter le choix de chacun. Plus de 100 bénévoles assureront le bon déroulement de l’événement, jusqu’au dimanche soir qui verra la cathédrale Saint-Etienne accueillir la répétition et l’exécution de la « cantate sans filet » du mois, cette fois la BWV 29, selon la procédure instaurée par Michel Brun pour cette autre folle aventure.
Le programme détaillé du festival est disponible sur le site internet de l’Ensemble Baroque de Toulouse :
http://www.ensemblebaroquedetoulouse.com/
Les conditions d’accès aux manifestations restent très avantageuses. Outre les manifestations en entrée libre, il n’en coûtera que 5 € par concert payant (gratuit pour les moins de 12 ans), avec la possibilité d’acquérir un « pass’week-end » de 25 € (tarif réduit 15 €).
