Disques

Tour d’horizon mozartien

La soprano lettone Marina Rebeka, une petite trentaine aujourd’hui, est surtout connue pour ses interprétations de Violetta (La Traviata) qu’elle enchaîne de Berlin à Séoul en passant par Chicago, Munich, Vienne, etc. Le présent enregistrement de studio nous la présente dans un répertoire uniquement mozartien.

Entendons-nous bien, « son » répertoire actuel se cantonne, si l’on peut dire, à trois rôles : Fiordiligi (Cosi fan tutte), Donna Anna (Don Giovanni) et Elettra (Idomeneo). Ici, la soprano a mis sept personnages à ce programme, soit en plus des précités : La Comtesse Almaviva (Les Noces de Figaro), La Reine de la nuit et Pamina (La Flûte enchantée), Donna Elvira (Don Giovanni) et Constance (L’Enlèvement au sérail). Excusez du peu ! Soit de quoi couvrir largement un ambitus dépassant les deux octaves.

Mais voilà, la technique de cette jeune cantatrice, même si l’on note au passage un manque de projection et de couleurs dans le bas médium et le grave, suffit, en studio, à imposer sa vision vocale de ces héroïnes célèbres. Demeure l’incarnation. C’est sur ce point que la plus belle des techniques doit rendre les armes et ne peut en aucun cas se justifier à elle seule. Or, c’est le problème de cet enregistrement au demeurant bien soutenu par la direction de Speranza Scappucci à la tête du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra. Si Elettra et Anna donnent le change pour avoir été incarnées sur scène, il n’en est rien des autres figures de ce panorama mozartien sopranisant. Le timbre métallique inhérent aux  origines de l’interprète n’arrange rien à l’impression générale que dégage cette réalisation enregistrée en mars 2013.

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