Disques

Schumann et le violoncelle en majesté

L’un des grands représentants de son instrument, le violoncelliste Gautier Capuçon, témoigne avec cet album d’un accomplissement musical impressionnant. L’œuvre pour violoncelle de Robert Schumann reçoit là un hommage qui prend la forme d’un projet cohérent. Le concerto et les deux livres des Fantasistücke sont ici complétés par deux pièces assez rarement donnée et enregistrées. Voici donc une parution en forme de bilan à la gloire du violoncelle romantique.

Tous les enregistrements qui figurent sur cet album ont été réalisés en direct au cours de divers concerts publics.

Ils s’échelonnent sur une période sept ans et proviennent de sources diverses. Gautier Capuçon y déploie un tempérament original et volontaire. Dans l’unique concerto pour violoncelle composé par Schumann, le soliste s’associe avec l’Orchestre de Chambre d’Europe que dirige Bernard Haitink avec lequel il a souvent joué cette partition. Leur conception commune de l’œuvre en explore l’ombre et la lumière. L’Adagio se distingue par ses couleurs sombres et méditatives, rarement aussi profondément explorées.

Contrairement à l’enregistrement du concerto dont il s’agit ici de la première publication discographique, les pièces de musique de chambre constituent des rééditions ô combien bienvenues, puisqu’elles émanent des captations effectuées au cours du merveilleux Festival Progetto Argerich de Lugano, malheureusement interrompu par la géniale pianiste. La grande Marta, au même titre que Gautier Capuçon, en constitue l’épine dorsale. Aussi bien dans les Pièces pour violoncelle et piano dans le ton populaire op. 102 que dans les Fantasiestücke op. 88 pour trio, dans lesquelles le frère violoniste Renaud Capuçon rejoint ses deux complices, l’entente se manifeste avec une ferveur réjouissante et partagée. L’énergie développée par la pianiste irrigue toutes ces interprétations et se transmet à l’ensemble. On admire tout autant l’Adagio et Allegro op. 70, initialement composé pour le cor, ainsi que des Fantasiestücke op. 73 confiées également à la clarinette. Poésie et vitalité caractérisent l’ensemble de ce programme inédit au disque.

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