Disques

Le projet sud-américain de Christina Pluhar

La grande musicienne autrichienne, spécialiste de musique ancienne et baroque, nous plonge, avec la complicité de l’ensemble qu’elle a fondé en 2000 : L’Arpeggiata, dans les univers musicaux de l’Amérique du Sud.

En musicologue accomplie, elle nous renseigne, dans la magnifique plaquette qui accompagne ce disque, sur la provenance des instruments à cordes pincées que nous pouvions imaginer tout droit issus des âges les plus reculés de ce continent. Et bien non, tous ces instruments sont les descendants d’instruments européens migrés en Amérique du Sud lors de sa colonisation par les Espagnols et les Portugais.

Le luth, la guitare baroque et la harpe Renaissance ont donc donné naissance à l’arpa llanera, le cuatro, le bandolin, le charango et autres requinto. Ceci posé, le voyage musical peut commencer. Il va emprunter les chemins du joropo, originaire des contreforts des Andes, du pajarillo, l’une des formes musicales les plus raffinées du folklore colombo-vénézuélien, du polo, dont les racines s’ancrent très précisément dans la ville de Coro (Etat de Falcon), de  la zamba, majestueuse danse née au Pérou, du boléro, dont l’origine haïtienne serait issue d’une contredanse bien française du 17ème siècle, la colonisation ayant fait le reste… C’est une berceuse célébrissime qui ouvre le programme : Duerme negrito, suivie d’Alfonsina y el mar composé par Ariel Ramirez, l’auteur  de la célèbre Misa Criolla et se termine, quelques 20 plages plus tard par le non moins populaire Besame mucho. Le périple est littéralement ensorcelant, les voix et les musiciens deviennent de véritables chamanes nous ouvrant des chemins tour à tour lumineux, nostalgiques, révolutionnaires. La présence dans cet enregistrement de Philippe Jaroussky, au demeurant splendide contre-ténor, se révèle en fait assez saugrenue. Pour ne pas dire déplacée. Ce léger bémol ne saurait vous tenir éloigné de ce projet sud-américain qui vient enrichir et de quelle manière la discographie de Christina Pluhar.

Partager

Souvenirs d’Europe centrale au programme des Clefs de Saint-Pierre
La 25ème saison des Clefs de Saint-Pierre se conclut le 28 avril prochain.
L’Orchestre national du Capitole reçoit Ton Koopman et la Maîtrise de Toulouse
Mozart et Pergolesi sont inscrits au programme du concert donné le 25 avril prochain par l’Orchestre national du Capitole sous la direction de Ton Koopman.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE : LE RETOUR DE LA FILLE AUX YEUX D’ÉMAIL.
Coppélia – Natalia de Froberville – Ramiro Gomez Samon en répétition-  © David Herrero Coppélia revient sur la scène du Capitole ; elle nous était venue en 2016 de la main de Charles Jude, c’est une autre ancienne étoile de l’Opéra, Jean Guillaume Bart qui nous la ramène aujourd’hui.. Coppélia,
La grande dame du piano et son complice en musique
Le retour à Toulouse de Martha Argerich constitue toujours un événement musical particulier.
BALLET NATIONAL DU CAPITOLE – SAISON 2025-2026  
Pour sa   troisième saison à la direction du Ballet National du Capitole , Beate Vollack nous fait quatre propositions où l’on retrouve toutes les formes de danse, du classique au néo-classique et au contemporain. Certains ballets sont à revoir, d’autres sont des créations. Pour célébrer le cent cinquantième anniversaire
« On ne programme pas une saison pour d’autres raisons que l’émotion, le bonheur et l’élévation du public » Christophe Ghristi
La saison 25/26 est celle du désir