Disques

Entre opérette et répertoire héroïque

La carrière de ce petit-fils et fils de compositeurs d’opérettes aura été des plus variées. Véritable star du petit écran dans son pays, l’Allemagne, où il anime, ainsi qu’à la radio, ses propres émissions dans lesquelles il met à la disposition d’un gigantesque répertoire d’opérettes son splendide matériau vocal, René Kollo est  surtout connu dans le monde de l’art lyrique comme ténor héroïque.

A ce titre, les grandes distributions wagnériennes des années 80 du siècle dernier l’accueillaient immanquablement, que ce soit à Salzbourg, au MET, à Paris ou à Bayreuth. Il fut en 1981 dans le casting qui ouvrait pour la première fois de son histoire la saison scaligère avec un ouvrage chanté en allemand, c’était Lohengrin dirigé par Abbado et mis en scène par Strehler ! Temps de légende.

La présente parution compile des enregistrements gravés entre 1981 et 1986, alors que le ténor est dans sa quarantaine, âge de l’accomplissement pour ce type de tessiture dramatique. Le premier disque est un panorama du répertoire allemand que le chanteur a si souvent illustré : Wagner (un splendide récit du Graal), Weber (Le Freischütz), Beethoven et l’impossible air de Florestan, ici superbement phrasé, D’Albert (Tiefland), Kienzl (Der Evangelimann), Flotow (Martha), Lortzing (Undine) et Schultze (Schwarzer Peter).

C’est dans ce programme que René Kollo déploie au mieux ses moyens, tant en termes de registres que de ligne de chant, de projection et de couleur.

Le second disque, consacré à des œuvres françaises (Carmen, L’Africaine) et italiennes (L’Arlesiana, Andrea Chénier, Otello, Aïda, Il Trovatore, Cavalleria Rusticana, Madama Butterfly, Turandot) est beaucoup plus discutable. Non pas idiomatiquement, mais en terme d’émission. Un sérieux manque de souplesse, inhérent en fait à ce type de voix, prive tous ces airs du cantabile indispensable à les faire vivre musicalement, l’obligeant même à transposer une note dans le duo final d’Andrea Chénier. Si elles ne manquent pas de vaillance, évidemment, ses interprétations ici sont par trop éloignées de la vocalité requise pour satisfaire nos oreilles latines.

Mais le premier disque est  un témoignage magnifique de tout l’art de l’un des grands ténors du siècle passé.

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