Disques

Enescu réhabilité

Violoniste virtuose, grand pianiste et pédagogue recherché, le roumain George Enescu, disparu en 1955, n’a toujours pas au concert la place qui devrait être la sienne en tant que compositeur.

Sa musique, franche, directe, expressive plonge ses racines dans le terroir qui l’a vu naître, sans pour autant s’accrocher à un folklorisme « couleur locale ». La reprise récente au théâtre du Capitole de son opéra Œdipe a quelque peu rétabli sa réputation d’authentique créateur. La parution de ce bel album de musique de chambre remet en quelque sorte les pendules à l’heure.

L’octuor à cordes op. 7 qui figure sur ce CD est l’œuvre d’un jeune homme de dix-neuf ans.

Il est interprété ici dans sa version pour orchestre signée Lawrence Foster qui en assure en outre l’interprétation à la tête de son Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Ferveur lyrique, puissance expressive rendent pleine justice à cette partition généreuse qui, déjà, intègre intelligemment tradition musicale roumaine et liberté de composition.

Ecrite quelques vingt-cinq ans plus tard, la sonate pour violon n° 3, procède d’un tout autre schéma. Sous-titrée « Dans le caractère populaire roumain », elle emprunte la voix tracée par Bela Bartók dans cette pratique d’invention d’une musique originale mais inspirée de la tradition. Les trois mouvements qui la composent font alterner des atmosphères contrastées. Tension dramatique, climats oniriques sont admirablement assumés par les deux jeunes interprètes. Le prodige russe Valeriy Sokolov, semble né un violon à la main. Découvert par Bruno Monsaingeon, il fut le sujet d’un DVD réalisé à Toulouse par le cinéaste, en compagnie de la tout aussi étonnante pianiste Svetlana Kosenko qui accompagne Sokolov dans cette sonate d’Enescu. Leur prestation concilie ici spontanéité et perfection instrumentale. A découvrir absolument !

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