Danse

Une fresque métaphysique

Créée en 2002, cette première grande chorégraphie écrite par Kader Belarbi pour le Ballet de l’Opéra de Paris était de retour sur la scène du Palais Garnier.

Alliant avec virtuosité classicisme, romantisme et contemporain, cette réflexion autour du roman d’Emily Brontë nous entraîne dans une course sans retour vers des abîmes où se côtoient la tempête et la mort.

Ces « Hauts de Hurle-Vent » portent en eux un véritable univers de contrastes : calme et ouragan, haine et douceur, amour et vengeance.

Tout cela, Kader Belarbi le traduit en une authentique danse macabre gorgée de violence, une danse au rythme de la partition originale que Philippe Hersant écrivit pour ce ballet, dirigée pour ces reprises par Koen Kessels à la tête des phalanges de l’Opéra de Paris.

Laëtitia Pujol (Photo Anne Deniau)

Deux étoiles se partageaient les rôles principaux : Laëtitia Pujol, Catherine émouvante en proie aux pires des dilemmes, et Jérémie Bélingard, Heathcliff d’une troublante animalité, hanté par les pires des pulsions. Ils furent tous les deux superlatifs d’engagement dramatique, comme possédés par ces personnages condamnés à mourir pour se retrouver.

Jérémie Bélingard (Photo Anne Deniau)
A leurs côtés, que du beau monde : Karl Paquette, Edgar tout de rigueur aristocratique, Muriel Zusperreguy, Isabelle, Emmanuel Hoff, Hindley pathétique et, bien sûr l’ensemble des autres solistes et du Corps de Ballet.

Une grande et belle reprise longuement ovationnée en cette soirée du

3 octobre.

Partager