Danse

Stravinski ouvre le bal !

Première saison en tant que Directeur de la Danse pour Kader Belarbi au Théâtre du Capitole, et c’est avec Stravinski et la splendeur des Ballets Russes qu’il a choisi de commencer, mais une splendeur revisitée par une lecture plus contemporaine des œuvres d’origine. Et pour que la magie soit complète c’est Tugan Sokhiev qui dirigera le Chœur et l’Orchestre du Capitole.
Ce sont trois œuvres dont la musique est signée Stravinski que Kader Belarbi a choisi de faire entrer au répertoire de la troupe. Trois œuvres remises en pas par trois chorégraphes contemporains. C’est au chorégraphe néerlandais Nils Christe, dont nous avons déjà pu apprécier le magnifique Sync entre autres, que nous devons la relecture de Pulcinella. L’histoire de ce traditionnel personnage napolitain de la commedia dell’arte fanfaron, facétieux et truculent donne lieu à un petit bijou d’inventivité chorégraphique et scénographique.

Noces, ballet créé par Bronislava Nijinska en 1923, est ici réinterprété par le chorégraphe belge Stijn Celis, ancien danseur des Ballets de Zurich dirigés par Uwe Scholz, puis au Ballet du Grand Théâtre de Genève. Invité par Mats Ek en tant que chorégraphe, il va dès lors se consacrer à la chorégraphie. Dans cette œuvre il trouve l’occasion de critiquer la tradition du mariage arrangé à travers le rituel de noces paysannes russes. La partition de ce ballet d’une beauté austère n’est pas sans rappeler Le Sacre du Printemps, autre grand ballet de cette époque, de même que l’argument dont l’Elue du Sacre devient la Promise de ces Noces.

Chorégraphie de la Symphonie de Psaumes © Joris Jan Bos

Entre ces deux ballets prendra place la Symphonie de Psaumes. C’est Jiři Kylián, le chorégraphe tchèque dont nous avons vu également plusieurs œuvres sur la scène du Capitole, qui nous donne une interprétation spirituelle et mystique de la partition de Stravinski, composée dans « un état d’ébullition religieuse et musicale ». Il sait à travers ce ballet respecter l’écriture musicale du compositeur en donnant une importance égale à l’ensemble choral, à l’ensemble instrumental et au corps de ballet.

Parallèlement à ce programme, le Théâtre du Capitole propose, du 24 septembre au 2 janvier sur rendez-vous, une exposition sur les « Ballets Russes et la modernité », en partenariat avec la Bibliothèque Nationale de France et le Centre national du costume de scène de Moulins. Nous retrouverons également la traditionnelle conférence qui éclaire le programme. Celle-ci sera faite par Martine Kahane, directrice honoraire du Centre national du costume de scène, et commissaire de l’exposition, le 22 octobre à 18 h au théâtre du Capitole. Trois nouveautés également pour cette saison : le partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse qui présentera une œuvre cinématographique en relation avec le programme proposé (19 octobre à 19 h) ; les Carnets de Danse, des démonstrations-débats commentées et illustrées par des artistes participant aux spectacles du Ballet du Capitole (20 octobre à 18 h) ; des Lectures où des artistes se saisissent d’un texte littéraire ou documentaire en relation avec le spectacle ou un chorégraphe. Le 27 octobre à 17 h le comédien Reynald Rivart, fera une lecture du Journal de Nijinski.

Une rentrée qui s’annonce pleine de nouveauté pour les balletomanes toulousains.

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