Danse

Paquita – L’Oiseau de feu, l’académisme revisité…

Pour ce dernier spectacle de la saison, Kader Belarbi nous propose un saut de près d’un siècle dans l’histoire de la danse. Avec le Paquita Grand Pas, entré au répertoire du Ballet du Capitole en avril 2014, nous remontons d’abord jusqu’en 1846, lorsque Joseph Mazilier crée la première Paquita à l’Opéra de Paris. Trente-cinq ans plus tard Marius Petipa reprend cette œuvre au Bolchoï Karmeny de Saint Pétersbourg, non sans avoir demandé à Ludwig Minkus des rajouts musicaux supplémentaires pour le Pas de trois du 1er acte et le brillantissime divertissement final. Cela donne l’un des feux d’artifice dans la plus pure tradition académique et représente l’apogée du ballet de Saint Pétersbourg et de son chorégraphe.

Le ballet Paquita – Photo David Herrero –

En effet, le Grand Pas de Paquita fait la part belle à la virtuosité des interprètes. La version que nous présente ici Kader Belarbi est celle d’Oleg Vinogradov, créée en juin 1978 au Kirov de Leningrad, et qui permet de distribuer un nombre important de danseurs.

Le deuxième ballet, qui entre au répertoire du Ballet du Capitole, est l’un de ces ballets emblématiques du XXème siècle et d’un chorégraphe qui a marqué d’une empreinte profonde la danse française et au-delà : Maurice Béjart. Sur la musique de Stravinski, non pas celle de l’écriture de 1910, que le compositeur lui-même avait désavouée, mais celle de la Suite pour orchestre de 1945, Maurice Béjart a voulu rompre avec le vieux conte russe à l’origine du ballet. Sa lecture sera plus politique, plus proche de la Révolution russe et des poètes comme Maiakovski. Son propos sera de faire l’apologie de la liberté et de la Révolution.

L’Oiseau de feu – Photo Grégory Batardon –

L’Oiseau de feu sera cet « oiseau libre », insaisissable, radieux et immortel comme l’Art lui-même. A sa création en octobre 1970 au Palais des Sports de Paris, par le Ballet de l’Opéra de Paris, Michael Denard y fut un magnifique Oiseau de Feu, qui enflamma tout le public présent.

Comme à l’accoutumée, plusieurs animations sont proposées autour de ce programme.

– Rencontre avec Gil Roman, directeur du Ballet Béjart de Lausanne et Kader Belarbi, autour de « Béjart, l’intemporel ». Théâtre du Capitole, jeudi 2 juin à 18 h. Entrée libre.

– Cours de danse ouvert au public : samedi 4 juin, 12 h 15 à la Halle aux Grains.

– Carnet de Danse : démonstration et débats. Théâtre du Capitole, samedi 4 juin à 18 h. Entrée libre.

– Atelier barre et milieu : Théâtre du Capitole, samedi 11 juin à 12h15.

Pour le cours de danse et l’atelier barre et milieu, inscriptions en ligne sur : www.theatreducapitole.fr.

Renseignements et réservations pour le spectacle au 05 61 22 24 30 ou sur www.theatreducapitole.fr.

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