Danse

La Reine Morte

Le troisième spectacle de la saison verra la reprise du ballet créé par Kader Belarbi en 2011 pour le Ballet du Capitole : La Reine Morte. Cette histoire d’amour et de mort alimentée par les récits historiques sur Don Pedro de Portugal et Inès de Castro, a été source d’inspiration pour de nombreux auteurs. Au XVIème siècle le grand poète Camoens l’évoque dans le chant III des Lusiades ; au XVIIème siècle Luis Velez de Guevara écrit Reinar despuès de morir (Régner après la mort) ; au XVIIIème siècle Antoine Houdard de La Motte publie Inès de Castro, tandis que plus près de nous, en 1955 Alejandro Casona rédige Corona de amor y muerte (Couronne d’amour et de mort). Mais c’est la pièce éponyme d’Henri de Montherlant, La Reine Morte, qui popularise le thème en 1942.

La Reine Morte © David Herrero

Kader Belarbi reprend ici ce récit de l’amour fou entre un roi et une dame d’atour, amour contrarié par la politique et la raison d’Etat, dont le point d’orgue sera, après un mariage secret, le couronnement public de la dépouille de la reine assassinée. Dans ce grand ballet narratif, le chorégraphe a privilégié la grammaire classique, même si des touches néoclassiques voire contemporaines effleurent l’œuvre. Pour l’accompagnement musical, Kader Belarbi a d’abord hésité entre plusieurs inspirations dont la musique mozarabe. C’est finalement Tchaïkovski qu’il a choisi, pour plusieurs raisons, et en particulier « car il est un vrai compositeur de ballet » selon les mots du chorégraphe. Comme dans toute reprise de ballet, le chorégraphe se retrouve pratiquement devant une page blanche.

La Ballet Le Corsaire

© Francette Levieux

O
Certes toute l’œuvre n’est pas recomposée, loin s’en faut, mais un tel ballet créé pour une Compagnie en particulier, en tenant compte des spécificités, des aptitudes des danseurs, est nécessairement à revoir, lorsque les interprètes sont différents. Et puis le chorégraphe, comme l’écrivain, comme le peintre, « cent fois sur le métier remettent leur ouvrage ». Retouches, repentirs, réécriture, tel est le lot de tous les artistes. Il est donc plus que probable que le ballet que nous verrons ne sera pas totalement la copie conforme de celui que nous avons pu voir en 2011.

Ce ballet en 2 actes sera donné au Théâtre du Capitole le 22 février à 15h et les 24, 25, 26, 27 et 28 février à 20h. Information et Réservation : 05 61 63 13 13 et www.theatreducapitole.fr

AUTOUR DE LA REINE MORTE.

Comme à l’accoutumée, plusieurs propositions sont faites autour de ce ballet :

Carnets de Danse : démonstrations et débats par les artistes invités et les danseurs du Capitole, le samedi 14 février au Théâtre du Capitole à 18 h. Entrée libre.

Danse à la Cinémathèque : projection du film Inès de Castro de José Leitão de Barros le mardi 17 février à 21 h

Lecture Musicale : Textes sur Inès de Castro lus par Manuel Mathieu le jeudi 19 février à 17 h, Théâtre du Capitole.
ACTUALITÉ DU BALLET

Dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine, le Ballet du Capitole vient d’effectuer une tournée de trois semaines en Chine. Shanghai, Tianjin et Pékin ont accueilli Le Corsaire, créé en 2013 pour le Ballet du Capitole, spectacle qui a été reçu avec enthousiasme par le public chinois, jouant souvent à guichets fermés, en particulier à Pékin.

Le programme des tournées se poursuit en 2015 et mènera la Compagnie à travers la France, l’Espagne et l’Italie.

Duos de Rudolf Noureev, Maguy Marin et Kader Belarbi à Aurillac (28 avril), Marciac (9 mai), Périgueux (12 mai)

La Fille mal gardée (Ivo Cramér) à Oviedo en Espagne (29 avril), Lyon (4, 5, 6, 7 mai).

Dans les pas de Noureev (extraits de pièces de Noureev) à Spoleto en Italie (9, 10, 11 juillet)

Valser (Catherine Berbessou) à Marseille (16 juillet), Vaison-la-Romaine (19 juillet).

Enfin, après le DVD du Corsaire, ballet que l’on peut voir actuellement sur les chaînes Mezzo et Mezzo Live, paraîtra en ce début d’année le DVD de La bête et la Belle, dont la chorégraphie est également signée par Kader Belarbi.

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