Danse

La France, l’Italie et des grands titres du répertoire

La prochaine saison du Ballet du Capitole sera placée sous le signe de l’éclectisme tant pour les titres programmés que pour les chorégraphes choisis, offrant ainsi au public de notre région une large palette allant de la danse classique au néoclassique et au contemporain.

Le ballet Giselle avec Julie Charlet et Davit Galstyan © David Herrero

Après un superbe Don Quichotte qui a illuminé cette saison, le Ballet du Capitole débutera l’année par un autre de ses grands succès, le très réussi Giselle, que Kader Belarbi, le Directeur de la Danse, avait joliment revisité. Si María Gutiérrez, qui a fait ses adieux à la scène toulousaine dans le rôle de Kitri, ne sera pas l’exquise Giselle qu’elle nous donnait à voir, nul doute que les deux premières solistes, Julie Charlet et Natalia de Froberville, celle-ci tout nouvellement nommée, seront de magnifiques interprètes de ce rôle si important pour une ballerine. A leurs côtés Davit Galstyan et le tout récemment nommé premier soliste, également, Ramiro Gómez Salmón, seront leur partenaire.

Pour le temps de Noël, Kader Belarbi a choisi de revisiter, comme à son habitude maintenant, le célébrissime Casse-Noisette. Et c’est une version totalement nouvelle qu’il souhaite nous donner ici, resituant l’action tant du premier que du second acte dans un monde peut-être moins féérique, plus contemporain. Ce sera le quatrième ballet du répertoire que le chorégraphe réinterprètera depuis son arrivée à la tête du Ballet après Le Corsaire, Giselle et Don Quichotte.

Cantata © David Herrero

Fin janvier, c’est une carte blanche qui sera donnée à deux chorégraphes italiens, habitués de la scène du Capitole pour deux œuvres déjà données sur cette même scène. Davide Bombana, a qui nous devons déjà un très beau Carmen, a choisi d’habiller le texte de Choderlos de Laclos, Les Liaisons Dangereuses, des musiques de Jean Philippe Rameau et Walter Fähndrich. De son côté, Mauro Bigonzetti nous reproposera Cantata, une œuvre solaire, pleine de vie et d’énergie sur des chants traditionnels du Sud de l’Italie, interprétés sur scène par le groupe Assurd et Enza Pagliara, où se mêlent passion, séduction et jalousie.

Enfin, au mois de mars c’est un hommage à Roland Petit que Kader Belarbi a souhaité rendre, avec d’une part la reprise des Forains, un ballet créé en 1945, et d’autre part, l’entrée au répertoire de deux œuvres de ce chorégraphe emblématique : l’Arlésienne (1974) ou les amours malheureuses du jeune Frédéri pour cette belle et mystérieuse Arlésienne, et Carmen que Roland Petit dansa lui-même avec Zizi Jeanmaire, lors de sa création à Londres en 1949, avec le succès que l’on sait.

Les Liaisons Dangereuses avec Lauren Kennedy et Shizen Kazama © David Herrero

Outre les ballets présentés au Théâtre du Capitole ou à la Halle aux Grains, la Compagnie va se produire lors de tournées en France et à l’étranger. Le Brésil, la Chine, Taïwan, l’Espagne et l’Italie sont les destinations programmées pour le printemps 2018.

Comme à l’accoutumée maintenant, chaque spectacle sera accompagné de plusieurs manifestations autour du thème des œuvres présentées. Les danseurs rencontreront le public lors des 3 Cours de danse publics et des 4 Carnets de Danse, propices aux démonstrations et aux débats avec les danseurs, les chorégraphes et les artistes invités autour des spectacles, avec en particulier un grand carnet de danse sur Giselle. Les 2 Ateliers Danse s’articuleront autour d’une initiation à la pantomime et au geste dansé en partenariat avec l’ISDAT (Institut Supérieur des Arts de Toulouse). Enfin le partenariat avec la Cinémathèque de Toulouse se poursuit avec Danse à la Cinémathèque, qui offre au public des films et des documentaires en relation avec les œuvres proposées. Les abonnements pour l’ensemble des spectacles sont déjà ouverts.

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