Danse

La « Belle Danse » à l’honneur !

Pour son quatrième programme de l’année, Kader Bélarbi, directeur du Ballet du Capitole, revient vers le répertoire classique avec La Fille mal gardée dans la version d’Yvo Cramér et de Jean Paul Gravier.
Remontée, après de nombreuses recherches, d’après la chorégraphie originale de Dauberval, ce ballet créé en 1789 au Grand Théâtre de Bordeaux, quelques jours avant les évènements révolutionnaires, est ce que l’on appelle un « ballet d’action » ou un « ballet-pantomime ». Le chorégraphe suédois s’est attaché à reconstituer le ballet tel qu’à l’origine. Jouant sur la cocasserie et la fraîcheur de ces amours contrariées de deux jeunes paysans, Yvo Cramér a su nous redonner cet esprit que Noverre a si bien décrit dans ses Lettres sur la danse et les ballets en 1760. Mettre au répertoire de la Compagnie (encore qu’il nous semble bien qu’une version de cette œuvre a déjà été donné par Jacques Fabre, alors Directeur du Ballet, et interprète inénarrable du rôle de la mère) était pour Kader Bélarbi une façon de conserver le patrimoine chorégraphique, de faire revivre cette « Belle Danse » si française.

Maria Gutierrez et Davit Galstyan en répétition – © David Herrero

En guise de mise en bouche, il nous propose le divertissement du troisième acte de Napoli, ballet signé Auguste Bournonville, ce chorégraphe français parti pour le Danemark où il se fera le chantre du ballet romantique français. C’est Dinna Bjørn, grande spécialiste de Bournonville qui est venue remonter cette chorégraphie pour les danseurs.

C’est Enrique Careon-Robledo qui dirigera l’Orchestre de Chambre de Toulouse lors de ces cinq représentations. Habitué de la scène toulousaine et en particulier du ballet, le chef mexicain saura, n’en doutons pas, rendre toutes les couleurs baroque de la musique, d’après une partition anonyme, pour La Fille mal Gardée, et des compositeurs Edvard Helsted et Holger Simon Pauli, pour celle de Napoli. Jean Paul Asquié, quant à lui, règlera les lumières des deux œuvres.

A cette occasion, le vendredi 25 mars à 17 h, au Théâtre du Capitole, Michaël Denard, danseur Etoile de l’Opéra de Paris, lira quelques extraits de l’ouvrage de Noverre.

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