Après une première saison riche en entrées au répertoire, et une place de choix offerte aux chorégraphes d’aujourd’hui, Kader Belarbi nous offre pour cette nouvelle saison de nouvelles entrées au répertoire, du très classique et du contemporain. De quoi satisfaire les goûts du plus grand nombre. Avec toujours, autour des œuvres présentées, des actions regroupant expositions, démonstrations et conférences.
Kader Belarbi et Davit Galstyan
© David Herrero
L’ouverture de la saison se fera avec un ballet de Kader Belarbi, La Bête et la Belle, créé en 2005 pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal, inspiré au chorégraphe par le texte de Madame Leprince de Beaumont. Mais l’inversion du titre nous indique déjà que le chorégraphe va nous proposer sa réinterprétation du récit initial. Face à la Bête, révélateur de l’animalité qui est en chacun de nous, la Belle est l’icône de l’acceptation de l’autre tel qu’il est. La musique du ballet sera signée Daquin, Haydn, Ligeti et Ravel.
Suivra ensuite un spectacle hommage à Rudolf Noureev, dont on célèbre en 2013, le vingtième anniversaire de la disparition, avec les extraits les plus célèbres de ses chorégraphies : La Bayadère, La Belle au bois dormant, Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes, Don Quichotte. Une invitation, pour les danseurs du Capitole, à faire la démonstration de leur savoir-faire dans la plus pure des danses académiques.
C’est à David Coleman, à la tête de l’Orchestre du Capitole, que sera confiée la conduite musicale de la soirée.
C’est Bach qui aura la vedette pour le troisième spectacle avec Bach Suites. Pour cette musique si emblématique du XVIIIème siècle, Kader Bélarbi compose une succession de pièces chorégraphiées par des contemporains. Francine Lancelot, Kader Belarbi lui-même, David Dawson et Maguy Marin seront les maîtres d’œuvre de cette soirée.
Le mois d’avril, les Pâques russes seront à l’honneur avec deux entrées au répertoire, Chopiniana (La Sylphide) sur une musique de Frédéric Chopin et une chorégraphie de Mikhaïl Fokine, et le Grand Pas de Paquita sur la musique de Ludwig Minkus et sur une chorégraphie de Marius Petipa, revue par Oleg Vinogradov qui viendra à Toulouse faire travailler les danseurs. Enfin le Ballet du Capitole reprendra Le Fils prodigue, chorégraphié par George Balanchine sur la musique de Sergeï Prokofiev. L’Orchestre du Capitole sera dirigé à cette occasion par Koen Kessels.
Pour terminer la saison, Kader Belarbi nous propose Valser qui, comme son nom ne l’indique pas, nous invite à découvrir les rythmes de milonga et de tango. La chorégraphe Catherine Berbessou imagine le tango comme, ainsi que le dit Borges, un « bagarreur » qui conçoit le « combat comme une fête ». Dans la ville natale de Carlos Gardel, ce ballet a toute sa place.
Le Ballet du Capitole © David Herrero
Outre les spectacles, le directeur de la Danse nous propose, autour des ballets, des expositions : Noureev, Les Ballets russe et la modernité ; des conférences ballet : Sur les pas de Noureev ; des Carnets de Danse à propos de tous les ballets ; une collaboration avec la Cinémathèque de Toulouse qui projettera un film en relation avec le thème des spectacles ; et enfin des démonstrations du Ballet du Capitole.
Une saison prometteuse qui nous permettra de retrouver la plupart de nos danseurs et de découvrir un certain nombre de nouveaux venus au Ballet.