Lorsque vient le temps de Noël, nombreux sont les théâtres aux quatre coins du globe à inviter, sur leur scène, un Casse-Noisette, petit soldat de bois tout droit sorti de l’imagination foisonnante, bien que parfois bien sombre, de E.T. Hoffmann. Le fantastique et le merveilleux sont les ingrédients qui font que les enfants adorent ce ballet. Un voyage fabuleux qui nous amène, grâce à la magie de la musique de Tchaïkovski, de la Chine à la Russie, ou de l’Espagne à l’Arabie.
Poursuivant son travail de recherche et sa relecture des grands ballets du répertoire Kader Belarbi s’est emparé de cette œuvre pour nous en proposer une nouvelle version. Plus de grande maison bourgeoise brillant des mille feux de Noël, mais un pensionnat où Drosselmeyer se change en directeur mais garde pourtant tous ses pouvoirs de magiciens et use de ses sortilèges pour créer des mondes imaginaires. Clara est devenue Marie, mais Casse-Noisette est toujours là.
Cette vision nouvelle le chorégraphe nous l’explique ainsi : « Ce conte de Noël est une grande re/ré-création où la féerie, le mystère et le divertissement servent une fable destinée aux enfants comme aux adultes. J’invite tout un chacun à retourner au cœur de l’enfance où la fantastique fête de Noël prend forme et à se laisser transporter dans des lieux magiques où tous les rêves sont permis. Rien n’est vrai, mais tout est vraisemblable. »
La maquette du costume de Drosselmeyer de Phillipe Guiottel.
Pour cette nouvelle version Kader Belarbi s’est entouré de collaborateurs de talent : le décorateur Antoine Fontaine (auteur des décors grandioses des Maîtres Chanteurs de Nuremberg et Hippolyte et Aricie sur la scène du Capitole) ; le costumier Philippe Guiottel (à qui l’on doit, entre autres, les costumes de la cérémonie d’ouverture des Jeux d’Albertville pour la mise en scène de Philippe Decouflé) ; le créateur lumières Hervé Gary.
Pour la musique, Kader Belarbi retrouve son complice Koen Kessels, directeur musical du Royal Ballet du Covent Garden de Londres, avec lequel il a travaillé en étroite collaboration pour les Pâques russes d’abord, puis sur la Reine Morte et Don Quichotte la saison dernière.
Gageons que ce nouveau rendez-vous avec un ballet du répertoire revisité fera rêver plus d’un enfant tout au long des 9 représentations prévues.