Danse

Balanchine-Duato : d’un siècle à l’autre, deux chorégraphes majeurs.

Si George Balanchine est sans conteste l’un des grands maîtres de la Danse du XXe siècle, Nacho Duato marquera très certainement de son empreinte le XXIe siècle, aux côtés de Jiří Kylián, de Hans van Manen, d’Angelin Preljocaj, et d’autres encore. C’est donc ces deux chorégraphes que Nanette Glushak a choisis pour ce quatrième programme de la saison du Ballet du Capitole.

« Por Vos muero », Paola Pagano en

répétition
(Photo David Herrero)

S’il est, en France, une troupe balanchinienne c’est bien celle du Capitole. Et cette connaissance de l’œuvre du chorégraphe est le fruit du travail acharné et rigoureux de Nanette Glushak et Michel Rahn. Nous pourrons de nouveau apprécier cette maîtrise dans la reprise de deux ballets déjà au répertoire. La « Symphonie écossaise » sur une musique de Félix Mendelssohn, qui évoque les ballets du début du XIXe siècle, où les motifs folkloriques le disputaient au romantisme le plus poussé. « Raymonda Variations », quant à lui, est un hommage appuyé au maître admiré Marius Petipa, sur la musique d’Alexander Glazounov, où l’on retrouve la virtuosité qui est la marque du chorégraphe russo-américain.

Après le splendide « Na Floresta », c’est un deuxième ballet de Nacho Duato, « Por vos muero » qui entre au répertoire de la Compagnie.

Ce chorégraphe espagnol, qui a fait ses classes de danseur auprès des plus grands (Mudra-école de Maurice Béjart – Centre de Danse d’Alvin Ailey), se tourne rapidement vers la chorégraphie auprès de Jiří Kylián, au Nederlands Dans Theater. Après avoir été pendant 20 ans directeur artistique de la Compañía Nacional de Danza en Espagne, il est depuis janvier 2011 le directeur artistique du Ballet du Théâtre Mikhaïlovski de Saint Pétersbourg. Il est depuis Marius Petipa, le premier étranger à diriger un Ballet en Russie. Son écriture très contemporaine se met au service, dans l’œuvre qu’il nous présente ici, d’une musique et d’un texte du Siècle d’Or espagnol effaçant ainsi les distances temporelles pour démontrer, si besoin était, que la Danse est un lien parfait entre tous les Arts.

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