Concerts

Trois B, trois siècles de musique !

Le 6 septembre prochain, le concert de l’Orchestre du Capitole explore un domaine musical particulièrement large. Du XVIII° au XX° siècles, de Bach à Britten en passant par Beethoven, les effectifs instrumentaux, les styles changent considérablement. C’est donc un beau défi que se lancent Tugan Sokhiev et ses musiciens.

Les violonistes Geneviève Laurenceau et Eugen Tichindeleanu aux côtés de Tugan Sokhiev lors d’un précédent concert

Ce défi est d’autant plus stimulant que, poursuivant une pratique bien établie maintenant, deux musiciens de l’orchestre sont appelés à jouer le rôle important de soliste. En effet, Geneviève Laurenceau, premier violon super soliste et Eugen Tichindeleanu, violon solo, seront cette fois les solistes du concerto pour deux violons et cordes en ré mineur de Johann Sebastian Bach. Composée entre 1717 et 1723 alors qu’il est maître de chapelle à Köthen (Anhalt) cette partition a traversé les siècles sans subir la moindre éclipse. En 1739, à Leipzig, le compositeur en fait un arrangement pour deux clavecins transposé en ut mineur (BWV 1062).

Une célèbre œuvre de jeunesse de Benjamin Britten ouvrira le concert : sa Simple Symphony. Cette partition d’une grande fraîcheur (opus 4), composée par un jeune homme de 21 ans, utilise des esquisses musicales qu’il avait écrites en pleine adolescence. Elle est dédiée à Audrey Alston, son professeur d’alto dans son enfance.

L’une des symphonies les plus accomplies de Beethoven, la 7ème en la majeur, occupera toute la seconde partie de la soirée. Créée le 8 décembre 1813 à Vienne au profit des soldats Autrichiens et Bavarois blessés à la Bataille de Hanau, elle a été composée en même temps que la 8ème symphonie qui pourtant possède un caractère très différent. Baptisée par Wagner « L’Apothéose de la danse », elle fonde sa vitalité sur une richesse rythmique étonnante.

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