Concerts

Schubert et les Musiciens du Louvres-Grenoble

Les Grands Interprètes reçoivent, le 29 février prochain, l’orchestre des Musiciens du Louvres-Grenoble sous la direction de leur chef fondateur, Marc Minkowski, dans un programme qui témoigne de la volonté, pour cet ensemble, d’ouvrir encore son répertoire. Les deux dernières symphonies de Franz Schubert occuperont toute la soirée.
Fondés en 1982 par Marc Minkowski, Les Musiciens du Louvre-Grenoble s’inscrivent dans le renouveau en France de la musique ancienne interprétée sur instruments d’époque. Aujourd’hui, ils proposent une relecture progressive du répertoire symphonique et lyrique conduisant du baroque à la musique moderne. Aussi, ils remettent au programme certaines œuvres délaissées du répertoire. Ce projet fait des Musiciens du Louvre-Grenoble l’un des ensembles actuels les plus évolutifs, inventifs et originaux. L’orchestre s’est ainsi fait remarquer pour sa relecture des œuvres de Handel, Purcell et Rameau, mais aussi de Haydn et Mozart (Messe en ut) et plus récemment de Bach au disque et à la scène (Messe en si, Passion selon Saint Jean).

Les Musiciens du Louvres-Grenoble entourant leur directeur-fondateur Marc Minkowski

– Photo Elisabeth Carecchio –

D’abord bassoniste, Marc Minkowski aborde très jeune la direction d’orchestre, notamment sous le regard de Charles Bruck au sein de la Pierre Monteux Memorial School aux États- Unis. À l’âge de dix-neuf ans, il fonde Les Musiciens du Louvre, ensemble qui prendra une part active au renouveau baroque et avec lequel il défriche aussi bien le répertoire français (Lully, Rameau, Campra, Marais, Mouret, Rebel, Mondonville…) que Haendel, avant d’aborder Mozart, Rossini, Offenbach, Bizet ou Wagner. Ce qui ne l’empêche pas de sillonner l’Europe avec ou sans son orchestre, de Salzbourg (Die Entführung aus dem Serail, Die Fledermaus, Mitridate, prochainement Così fan tutte) à Bruxelles (La Cenerentola, Don Quichotte de Massenet) et d’Aix-en-Provence (L’incoronazione di Poppea, Le Nozze di Figaro, Idomeneo) à Zurich (Il trionfo del Tempo, Giulio Cesare, Agrippina, Les Boréades, Fidelio, La Favorite). Après le succès remporté en 2009 par les Musiciens du Louvre-Grenoble et leur fondateur au Wiener Konzerthaus lors d’une intégrale des symphonies londoniennes de Haydn enregistrée par Naïve – leur éditeur exclusif depuis 2007 –, la même salle accueillera les mêmes musiciens pour l’intégrale des symphonies de Schubert en 2012.

C’est ainsi que Toulouse découvrira une interprétation probablement renouvelée des deux dernières symphonies de Schubert. Ces deux partitions universellement connues apparaissent au programme de ce concert avec une numérotation différente de celle qui prévaut jusqu’à ce jour, une numérotation récemment révisée par la New Schubert Edition – Urtext. La fameuse symphonie « Inachevée », en si mineur, considérée comme étant la huitième, est ici qualifiée de septième. Quant à la toute dernière, en ut majeur, qualifiée « La Grande », et dont Schubert n’entendit jamais la création, elle devient donc la huitième. Une expérience musicale nouvelle.

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