Concerts

Ouverture de saison en forme de rêverie

La saison des Clefs de Saint-Pierre s’ouvre ce lundi 6 octobre. La quinzième déjà ! Une fois de plus, le panorama toulousain s’enrichit de cette saison de musique de chambre des membres de l’Orchestre National du Capitole. Lors de ces soirées conviviales, artistes et public se retrouvent comme pour une réunion amicale au cours de laquelle l’échange est au cœur de l’événement. Redisons-le ici, la qualité musicale de ces concerts procède d’une complicité totale qui s’établit entre les musiciens d’une part, et entre les musiciens et le public, d’autre part, devenus au cours des semaines familiers et partenaires.

Les musiciennes réunies le

6 octobre 2014 pour ce premier concert de la saison

Certes, les artistes issus de la formation symphonique toulousaine et impliqués dans cette démarche possèdent d’indéniables qualités individuelles. Mais leur réunion et le plaisir évident qu’ils prennent à se lancer des défis apportent ce supplément d’âme sans lequel la musique resterait à la surface des choses.

La soirée d’ouverture se consacre à des partitions qui ont marqué le tournant de la Belle époque en France. Le plaisir hédoniste de cette littérature imprégnée de charme et d’impressionnisme est à l’affiche. Debussy, Fauré, Ravel, Roussel incarnent ce renouveau de la musique française qui parle aux sens autant qu’au cœur et à l’esprit.

Afin de faire vivre ce répertoire sensible et évocateur, pas moins de sept musiciennes (mais oui seules les femmes de l’orchestre auront, pour une fois, droit de cité !) réunissent leurs talents.

La flûtiste Sandrine Tilly, la clarinettiste Laurence Perry, les violonistes Chiu-Yan Ying et Audrey Loupy, l’altiste Audrey Leclerc, la violoncelliste Elise Robineau et la harpiste Gaëlle Thouvenin abordent cette musique dans des versions originales ou transcrites.

Le Prélude à l’Après-midi d’un faune, inspiré à Claude Debussy par le poème de Stéphane Mallarmé, et qui constitue peut-être le manifeste original du répertoire impressionniste, sera joué, ainsi que la Rhapsodie pour clarinette du même compositeur. Figure également au programme la musique de scène de Gabriel Fauré pour la pièce Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, cette œuvre théâtrale emblématique qui inspira à Debussy son unique opéra. Maurice Ravel sera présent par son Introduction et Allegro, inhabituel septuor composé pour harpe, flûte, clarinette et quatuor à cordes, réuni autour de la nouvelle harpe chromatique Erard inventée en 1907. Enfin, le Trio pour flûte, alto et violoncelle du marin-compositeur Albert Roussel, délicieux divertissement de forme classique composé en quinze jours, complètera ce programme riche et passionnant.

Le rendez-vous est pris.

Partager