Concerts

Odyssud, en avant toute…

Institution pluridisciplinaire conventionnée par l’Etat et le Conseil Régional Midi-Pyrénées pour les musiques anciennes et nouvelles, Odyssud occupe une place importante dans le panorama culturel de toute la région et au-delà. L’équipe d’une cinquantaine de personnes qui entoure le directeur, Emmanuel Gaillard, travaille ferme pour faire de cette scène régionale l’une des plus actives du pays.

Le bilan de la saison 2009-2010, exposé le 14 juin dernier par Emmanuel Gaillard lors de la présentation de la saison prochaine, est éloquent à cet égard. Plus de 150 000 entrées, un taux moyen de fréquentation de 93 %, plus de 20 000 abonnés, dont près de 5 000 jeunes de moins de 26 ans, hissent Odyssud parmi les 10 salles les plus fréquentées de France. SI le théâtre reste la discipline la plus fréquentée, le cirque, les musiques, la danse se partagent équitablement les faveurs du public.

Le ballet Kontakthof de Pina Bausch (Photo Laszlo Szito)

Outre une programmation particulièrement éclectique de spectacles vivants répartis sur toute la saison, Odyssud soutient des artistes en résidence comme le chœur Les Eléments et l’ensemble éOle, et organise des festivals thématiques, comme « Novelum » (festival des musiques actuelles), les « Rencontres des musiques anciennes en Midi-Pyrénées » ou encore « Luluberlu », en direction du jeune public.

Dans le domaine musical, en particulier, de nombreuses actions culturelles sont proposées, notamment à destination des publics scolaires. Des rencontres avec les artistes, des expositions, des conférences, des répétitions ouvertes et des concerts pédagogiques sont ainsi régulièrement organisés par Odyssud, l’espace pour la culture de la ville de Blagnac.

La saison 2010-2011 poursuit la recherche des nouveaux publics, de la qualité et de la diversité. Près de 300 représentations seront ainsi proposées pour 89 spectacles différents.

Entouré du maire de Blagnac, Bernard Keller (Conseiller Général et Vice-Président du Grand Toulouse) et de l’adjointe déléguée à la Culture, Françoise Laborde (Sénatrice de Haute-Garonne), Emmanuel Gaillard a présenté dans le détail le panorama tous azimuts de la prochaine saison. Parmi les grands événements programmés, toutes disciplines confondues, la création d’un spectacle de Bartabas, la présentation d’un des ballets mythiques de Pina Bausch, les créations de Decouflé et Preljocaj, la venue du cirque Eloize, de Philippe Jaroussky avec William Christie ne sont que quelques uns des spectacles de prestiges les plus attendus.

Le choeur de chambre “les éléments” (Photo F. Passerini)

Les spectacles saisonniers de musique ancienne
7 octobre : Eglise des Jacobins (Toulouse) – Astrarium – Mala Punica

17 octobre : Cathédrale Saint-Etienne (Toulouse) – Polychoralité – Chœur de Chambre « les éléments »

23 novembre : Grande salle d’Odyssud (Blagnac) – Haendel, Watermusic – Hervé Niquet

17 janvier : Grande salle – Philippe Jaroussky, Max-Emanuel Cencic, Les Arts Florissants, William Christie

23 mars : Grande Salle – La Tarentella – Ensemble l’Arpeggiata
Les Rencontres des Musiques Anciennes en Midi-Pyrénées
Pour sa quatrième édition, ces rencontres ont pour but de faire découvrir au public quelques productions particulièrement exemplaires élaborées par des ensembles et artistes implantés dans notre région. Le thème des quatrièmes Rencontres sera « La voix dans tous ses états ! »
14 avril : Saint-Pierre des Cuisines (Toulouse) – Arvo Pärt – Le mystère balte – Ensemble Antiphona

18 avril : Grande Salle – L’Amour et le Glaive – L’art des troubadours au temps de l’épopée cathare – Les Sacqueboutiers

19 avril : Grande salle – Orphée et Eurydice (Gluck) – Ensemble Baroque de Toulouse

20 avril : Grande salle – Vivaldi : Fioritura – Julia Kogan et Orchestre Les Passions

21 avril : Grande salle – Bach : Motets – Chœur de Chambre « les éléments », ensemble Jacques Moderne, Joël Suhubiette

Hervé Niquet, chef d’orchestre invité d’Odyssud

Musiques nouvelles, festival Novelum
Placé sous le signe de « la terre et le souffle » ouvre ses portes à de jeunes créateurs dans le cadre d’un partenariat ave le Conservatoire de Toulouse.
16 novembre : Grande salle – Les Percussions de Strasbourg – Xenakis, Pléiades

Du 5 au 24 novembre : 9 concerts et spectacles dans des lieux divers de Toulouse et Blagnac – Ensemble Pythagore, Orchestre du Capitole, Alain Billard, Ma (spectacle musical pour les enfants), Jeune création musicale européenne, Musiques improvisées, Ensemble Accroche-note, Le Royaume d’en bas (Pierre Jodlowski)
Musiques classiques
11 octobre : Grande salle – Richard Galliano – Bach/Piazzolla

17 juin : Grande salle – Haydn, Tchaïkovski – Orchestre National du Capitole, Tugan Sokhiev
Opéra/Opérette : Trois spectacles sont proposés
5 et 6 octobre : Grande salle – La Vie parisienne (J. Offenbach) – production Alain Sachs

15-16 janvier : La Belle de Cadix (F. Lopez) – Opéra Eclaté

24-25 mars : La Bohème (G. Puccini) – Opéra Eclaté
Cycle Présence vocale
Ce cycle de six spectacles consacrés à la voix dans la musique d’aujourd’hui est présenté par le Collectif éOle, Odyssud, le Théâtre du Capitole et le Théâtre Garonne.
8-10 novembre : Petit Théâtre Saint-Exupère (Blagnac) – Ma – Spectacle musical pour les enfants

14-14 décembre : Théâtre Garonne (Toulouse) – Ismène (G. Aperghis)

28-29 janvier : Théâtre du Capitole (Toulouse) – Medea (P. Dusapin, S. Waltz)

5-6 février : Théâtre du Capitole – L’Aire du dire (P. Jodlowski) – Les éléments, Joël Suhubiette

6 avril : Grande salle – Grand Slam – Dgiz + Pierre Jodlowski

22-25 juin : Théâtre du Capitole – Aventures, nouvelles aventures (G. Ligeti) – Musica Ricercata
Serge Chauzy
La danse

Nul n’est besoin de présenter Odyssud aux balletomanes ni d’ailleurs au public en général tant les programmes présentés dans cette salle si importante dans le panorama culturel du grand Toulouse comblent tous les amateurs du classique, du hip-hop ou de la danse contemporaine. La saison prochaine ne déroge pas à cette règle et c’est un programme très éclectique qui nous est proposé.
15, 16 et 17 octobre : « Kontakthof » de Pina Bausch, œuvre emblématique de la chorégraphe allemande, disparue il y a à peine un an, où l’on retrouve les thèmes chers à l’artiste : amour, violence, angoisse, désir et tendresse. Un grand moment de danse contemporaine.

2 et 3 novembre : Ballets Trockadéro de Monte Carlo. Parodiques, fantaisistes, détournant le répertoire académique de façon totalement loufoque, ces dix-sept danseurs (tous masculins) interprètent avec une technique rigoureuse et irréprochable, montant sur pointes aussi aisément qu’une prima ballerina, les grands rôles féminins des ballets de toujours.

19, 20 et 21 novembre : « Révélations » d’Alvin Ailey. Vingt ans après sa disparition, le nom d’Alvin Ailey soulève toujours l’enthousiasme du public. Et la troupe qu’il a fondée et qui est devenue l’une des plus fabuleuses compagnies du monde, recueille toujours le même succès. C’est la Compagnie Ailey II qui se produira sur la scène d’Odyssud. Ces jeunes professionnels, qui viennent pour la première fois en Europe, dansent sur des chorégraphies qui mêlent modern jazz et contemporain.

Le ballet Alvin Ailey

25, 26, 27 et 28 novembre : Le Ballet de Perm, qui nous avait subjugué la saison dernière avec le grand répertoire russe, revient avec l’un des sommets des grands ballets classiques « Le Lac des Cygnes ». C’est Natalia Makarova, l’une de ses plus grandes interprètes, qui en signe la chorégraphie d’après Marius Petipa et Lev Ivanov, sur la merveilleuse musique de Piotr Tchaïkovski. Cette magnifique Compagnie de cinquante sept danseurs est l’une des trois meilleures compagnies russes aux côtés du Kirov et du Bolchoï.

13 et 14 janvier : « Eonnagata ». Sylvie Guillem, Robert Lepage et Russell Maliphant : un trio exceptionnel qui jette un pont entre Orient et Occident par le truchement du Chevalier d’Eon espion travesti en femme et l’Onnagata, acteur japonais du kabuki interprétant les rôles féminins. Théâtre, danse et arts martiaux rythmeront les trois âges de la vie d’un personnage au sexe indéfini.

4, 5 et 6 février : « Fuenteovejuna ». Compagnie Antonio Gades. Dernière œuvre de ce chorégraphe flamboyant qui a su donner à la danse flamenca une nouvelle vigueur, mêlant avec bonheur flamenco, escuela bolera et danse espagnole, ce ballet inspiré par l’œuvre du dramaturge du Siècle d’Or espagnol, Lope de Vega, est un ballet âpre, sensuel et tragique. Les artistes de la Compagnie ont su garder, pour notre bonheur, l’esprit du maître sous la direction artistique de la dernière « Carmen » de Gadés, Stella Arauzo

12 février : « Battle Hip Hop ». Figures acrobatiques et virtuoses, rage de danse : le Trophée Olympic organisé chaque année à Odyssud par le CADCU (Centre d’Art Chorégraphiques de Danse Urbaine) se classe parmi les meilleures compétitions de l’Hexagone. Un spectacle plein de surprises et de shows animés par les meilleures équipes du moment.

24, 25 et 26 février : On ne présente plus Philippe Decouflé, à qui l’on doit de splendides mises en scène évènementielles. Il nous offre ici son tout dernier spectacle qui va, nous le citons : « parler du corps avec des corps

Parler de la beauté, de la jalousie, de la laideur aussi. Des paysages de corps enflammés… »

Le ballet de Perm

15 mars : « Mais le Diable marche à nos côtés » d’Heddy Maalem. Ce ballet nous dit l’absurdité de notre monde. Chorégraphie à la fois dynamique et épurée, elle se fait l’écho des percussions de Fritz Hauser pour laisser parler les corps.

1er, 2 et 3 avril : Deux ans après son extraordinaire « Blanche Neige », Angelin Preljocaj revient avec sa dernière création, née d’une rencontre des danseurs de sa Compagnie avec ceux du Bolchoï à Moscou. Elle est née également de sa rencontre avec l’artiste plasticien indien Subodh Gupta et le compositeur de musique électronique Laurent Garnier. Comme tous les ballets de ce chorégraphe, ce spectacle sera l’un des évènements de la saison.

11 et 13 avril : « Roméos et Juliettes » un ballet Hip-Hop de Sébastien Lefrançois qui nous propose une relecture inattendue de l’œuvre shakespearienne. Un premier vrai ballet hip-hop avec chorégraphie, costumes et scénographie qui devrait ravir tous les publics.
Toutes les représentations de la programmation danse auront lieu dans la Grande Salle qui, nous n’en doutons pas, sera comble tant ce programme présente d’intérêts variés.

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