Dans la série « Convergence » des concerts du Capitole, le chœur du théâtre et son directeur Patrick Marie Aubert présentent, le samedi 24 novembre prochain à 18 h, un programme original et novateur de partitions importantes du XXème siècle signées Igor Stravinski et Kurt Weill, ainsi que la première audition d’une œuvre de Philippe Fénelon, dont le théâtre du Capitole a créé, au cours de la saison dernière, l’opéra Faust.
De Stravinski, Patrick Marie Aubert dirigera la Messe, composée de 1944 à 1948, pour chœur mixte et un ensemble de dix instruments à vent. Le compositeur décida d’écrire cette partition à la suite de sa découverte des messes de Mozart auxquelles il reprochait une absence totale du sentiment religieux et qu’il traitait de « douceries opératiques-rococo ». Il qualifie lui-même sa Messe de « musique froide, absolument froide, qui s’adresse directement à l’esprit ». Elle se compose des fondamentaux sacrés de la messe : Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus et Agnus Dei.
De Kurt Weill, on pourra entendre, et pour beaucoup, découvrir « Berliner Requiem », une partition forte composée à Berlin en 1928, en collaboration avec Bertolt Brecht. Celle-ci fut vraisemblablement inspirée, dans le contexte de la montée menaçante du nazisme, par un double anniversaire : celui des dix ans de la fin de la première guerre mondiale et de l’assassinat par les extrémistes de droite de la militante pacifiste Rosa Luxembourg. Dans sa version pour ténor, baryton et chœur d’hommes, elle associe aux voix un ensemble à vent, percussions et orgue (ou harmonium).
Enfin, l’œuvre en création de Philippe Fénelon s’intitule « Ich lasse dich nicht » (Je ne te quitte pas).
Au cours de cette manifestation, Patrick Marie Aubert dirigera, non seulement le chœur dont il a la responsabilité, mais également l’Ensemble Instrumental du Conservatoire National de Région de Toulouse. Les deux solistes seront le ténor Johan Christensson et le baryton Michael Nelle.
