Concerts

Musique française d’hier et d’aujourd’hui

De retour d’une grande tournée internationale qui l’a conduit du Royaume Uni en Allemagne puis enfin en Amérique du Sud, l’Orchestre national du Capitole retrouve, le 1er mai prochain, sa Halle aux Grains et son public pour une soirée de musique française. Placé sous la direction du chef français invité Alain Altinoglu, la phalange toulousaine reçoit également deux grands pianistes, la Franco-arménienne Varduhi Yeritsyan et le Français François-Frédéric Guy.

Le chef d’orchestre Alain Altinoglu (Photo Yves Rambaud)

Alain Altinoglu est aujourd’hui l’un des chefs les plus demandés de sa génération. Il s’est rapidement imposé à la tête des grands orchestres internationaux ainsi que des productions d’opéra dans les maisons les plus prestigieuses. Il est notamment invité à diriger le Chicago Symphony Orchestra, l’Orchestre National de France, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre de la Fenice, l’Orchestre de la Monnaie de Bruxelles, l’Orchestre Gulbenkian, le Konzerthaus Orchester et la Staatskapelle de Berlin, l’Ensemble Intercontemporain, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre National de Montpellier, etc…

Ses projets lyriques le conduisent dans les plus grandes maisons d’opéra : nouvelles productions de Werther et Faust au Metropolitan Opera de New-York, Falstaff, Don Giovanni, Roméo et Juliette et Simon Boccanegra à l’Opéra de Vienne, Carmen à l’Opéra de Chicago, Cendrillon à La Monnaie de Bruxelles, Don Giovanni au Royal Opera House, Salomé et L’Amour des Trois Oranges à l’Opera de Paris, Rigoletto à l’Opéra de Cologne, Der fliegende Holländer et Salomé à l’Opéra de Zürich, Samson et Dalila et Eugène Onéguine au Deutsche Oper de Berlin, Mireille et Un Ballo in Maschera aux Chorégies d’Orange, une nouvelle production de Manon Lescaut de Puccini au Bayerische Staatsoper, etc…

Particulièrement intéressé par le répertoire du lied et de la mélodie, Alain Altinoglu accompagne régulièrement au piano la mezzo-soprano Nora Gubisch, son épouse. Un enregistrement des mélodies d’Henri Duparc est paru en 2010 pour le label Cascavelle. Un enregistrement de mélodies de Ravel vient de paraitre pour le label Naïve.

Le pianiste français François-Frédéric Guy

(Photo Guy Vivien)

La pianiste franco-arménienne

Varduhi Yeritsyan

Le programme du concert toulousain du 1er mai réunit deux œuvres du patrimoine musical français, la suite Ma Mère l’Oye, de Maurice Ravel et La Tragédie de Salomé, de Florent Schmitt. Elles encadrent une création signée du jeune compositeur Bruno Mantovani, son double concerto pour pianos. Si la très poétique suite de Ravel, Ma Mère l’Oye, est assez couramment jouée en concert, ce n’est pas le cas de la belle œuvre de Florent Schmitt. La Tragédie de Salomé, opus 50, est à l’origine un drame muet en deux actes et sept tableaux. Composée en 1907, d’après un poème de Robert d’Humières, cette partition luxuriante donna naissance en 1910 à la suite symphonique pour grand orchestre qui sera donnée le 1er juin.

Bruno Mantovani, compositeur très actif et original, mais aussi chef d’orchestre, poursuit sa collaboration avec l’Orchestre National du Capitole. Le 19 novembre 2011 était ainsi joué à la Halle aux Grains son concerto pour clarinette basse et orchestre Mit Ausdruck. Le 10 février dernier était également donné son Concerto de Chambre n° 1. Il s’agira cette fois de son très récent concerto pour deux pianos et orchestre dont la publication date du 14 mai dernier. Cette création française bénéficiera du concours du grand pianiste François-Frédéric Guy, qui a su imposer, sans hâte ni impatience, sa forte personnalité forgée par sa passion pour l’opéra et la musique symphonique allant de pair avec un certain goût du risque. Il sera accompagné par la pianiste franco-arménienne Varduhi Yeritsyan qui possède elle aussi un goût particulier pour la création contemporaine. Les deux artistes ont d’ailleurs créé en 2009, la pièce pour deux pianos, Icare, également de Bruno Mantovani.

La découverte est à l’ordre du jour !

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