Le 4 avril prochain, Maxim Emelyanychev revient à Toulouse dans un double rôle de chef d’orchestre et de pianiste. Trois compositeurs, trois œuvres figurent au programme original de ce concert :la compositrice britannique d’aujourd’hui Elena Langer, Wolfgang Amadeus Mozart et Felix Mendelssohn.
Maxim Emelyanychev, bien connu et apprécié à Toulouse, est né en 1988 en Russie. Chef d’orchestre, pianiste et pianofortiste (il joue même du cornet à bouquin !) est invité à diriger les plus grandes formations du monde, à la fois sur scène et dans les fosses d’opéra. Il est également chef principal de l’Orchestre de chambre d’Écosse depuis 2019 et de l’ensemble Il Pomo d’Oro depuis 2013, un ensemble qui joue selon les principes de l’interprétation historiquement informée. Il a été nommé chef principal invité de l’Orchestre de la Radio suédoise à partir de la saison 2025-2026.
Le concert du 4 avril s’ouvrira sur la suite d’orchestre composée en 2017 par Elena Langer à partir de son opéra Figaro Gets a Divorce. Maxim Emelyanychev dirigera ensuite le Concerto pour piano et orchestre n° 23 en la majeur, K. 488, de Mozart dont il sera également le pianiste soliste. La Symphonie n°5 « Réformation » en ré mineur op.107 de Felix Mendelssohn complètera ce programme.

La partition de la compositrice britannique d’origine russe Elena Langer (née en 1974) est en fait la suite d’une suite. En 2016, Elena Langer compose Figaro Gets a Divorce pour l’Opéra national du Pays de Galles. Le livret du dramaturge anglais David Pountney s’inspire de deux pièces de théâtre qui imaginent, chacune à leur manière, la suite des aventures des personnages du Barbier de Séville (1775) et du Mariage de Figaro (1778) de Beaumarchais. De cet opéra qui finit mal, la compositrice Elena Langer extrait, comme il est souvent d’usage, une suite instrumentale pouvant être interprétée par un orchestre susceptible de retranscrire l’ambiance du livret.
Le concerto pour piano et orchestre n° 23 de Mozart que dirigera et jouera Maxim Emelyanychev occupe une place particulière dans le cœur des auditeurs, des musiciens et des musicologues. L’une des premières raisons provient peut-être d’un trésor qu’il renferme en son cœur. Il s’agit du deuxième mouvement de l’œuvre, l’Andante, l’un des mouvements lents les plus célèbres de l’histoire de la musique, une page lyrique et mélancolique qui résonne bien au-delà du cercle classique.
La Symphonie n°5 « Réformation » en ré mineur op.107 de Felix Mendelssohn est la profession de foi de l’un des plus attachants compositeurs du 19e siècle. Ecrite entre 1829 et 1830 par un Felix Mendelssohn âgé de 20 ans, cette Symphonie qui porte le n°5 est en réalité la seconde qu’il compose. Elle porte le titre de « Réformation » à l’occasion du tricentenaire de la Confession d’Augsbourg, fêté par les protestants allemands le 25 juin 1830. Elle rend plusieurs hommages au luthéranisme, la religion du musicien, qui a reçu sa confirmation cinq ans plus tôt, en 1825.
Serge Chauzy
Informations et réservations : https://onct.toulouse.fr/agenda/maxim-emelyanychev/
Programme du concert :
- Elena Langer : Figaro Gets a Divorce, suite
- Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 23
- Felix Mendelssohn : Symphonie n° 5 « Réformation »