Concerts

Marc Coppey, l’invité des dimanches à la campagne

Le cinquième concert à l’Orangerie de Rochemontès célèbre le premier anniversaire de l’ouverture de cette nouvelle saison musicale imaginée par Catherine Kauffmann-Saint-Martin. Le dimanche 29 janvier 2012, les Passions-Orchestre baroque de Montauban était reçu dans cet écrin bucolique des environs de Toulouse. Le 13 janvier prochain à 16 h 30, c’est au tour du prestigieux violoncelliste Marc Coppey d’investir l’Orangerie du Château de Rochemontès, cet authentique bâtiment du XVIIIè siècle, adossé à un parc à la française qui surplombe la Garonne à Seilh. Un invité prestigieux dans un cadre idyllique !
Après le duo violon/piano de Clara Cernat et Thierry Huillet, la grande pianiste Muza Rubackyté puis le duo violoncelle/piano de Marie-Paule Milone et Denis Pascal, c’est donc au violoncelle Matteo Goffriller (Venise 1711) du grand Marc Coppey d’animer la fin d’après-midi de ce prochain dimanche 13 janvier.

L’Orangerie de Rochemontès sous la neige

C’est à l’âge de 18 ans, en 1988, que Marc Coppey attire l’attention du monde musical en remportant les deux plus hautes récompenses du concours Bach de Leipzig -le premier prix et le prix spécial de la meilleure interprétation de Bach. Remarqué par Yehudi Menuhin, il fait alors ses débuts à Moscou puis à Paris dans le trio de Tchaïkovski aux côtés du grand violoniste et de la pianiste Victoria Postnikova, à l’occasion d’un concert filmé par Bruno Monsaingeon. Rostropovitch l’invite au Festival d’Evian et, dès lors, sa carrière de soliste se déploie, sous la direction d’Eliahu Inbal, Rafael Frühbeck de Burgos, Michel Plasson, Jean-Claude Casadesus, Theodor Guschlbauer, et de nombreux chefs d’orchestre séduits par son jeune talent.

Son parcours, marqué par un grand éclectisme, le distingue. Passionné de musique de chambre, il explore ce répertoire exigeant avec les plus grands solistes de son temps, comme Maria-João Pires, Stephen Kovacevich, Nicholas Angelich, ou les Quatuors Takacs, Prazak, Ebène ou Talich. Il est aussi pendant cinq ans le violoncelliste du Quatuor Ysaÿe. Il se produit sur les plus grandes scènes internationales dans un répertoire qui démontre sa grande curiosité. S’il donne fréquemment en concert l’intégrale des Suites pour violoncelle seul de Bach et le grand répertoire concertant, il fait connaître bon nombre d’œuvres plus rares. Il joue aussi en première audition des pièces de compositeurs d’aujourd’hui comme Ivan Fedele, Philippe Fénelon, Bruno Mantovani ou Thierry Pécou.

Le violoncelliste Marc Coppey © Adrien Hippolyte

Marc Coppey concilie sa carrière de soliste avec son souci de la transmission. Il est professeur au Conservatoire National Supérieur de Paris et donne des master-classes dans le monde entier. Il assure en outre la direction artistique du festival « les Musicales » de Colmar et il est depuis 2011 le directeur musical de l’orchestre les Solistes de Zagreb.

Le programme de son concert du 13 janvier témoigne de son éclectisme et de son ouverture d’esprit. La 1ère des Six Suites pour violoncelle seul de Jean Sébastien Bach ouvrira le concert. Musique emblématique s’il en est. Suivra la Sonate de Zoltán Kodály. Dans cette partition virtuose, l’ethnomusicologue et compositeur hongrois, fidèle ami de Béla Bartók, substitue le violoncelle aux divers instruments d’un ensemble tzigane : harpe, cornemuse, tambour, tárogató, cymbalum. Enfin, la Suite pour violoncelle seul, de Gaspar Cassadó, musicien catalan disciple de Pablo Casals sera pour beaucoup une passionnante découverte en écho avec la 1ère Suite de Bach.

Permanence et découvertes avec l’un des grands musiciens de notre temps !

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