Concerts

L’Orchestre national du Capitole reçoit Ton Koopman et la Maîtrise de Toulouse

Ton Koopman- Photo Hans Morren -

Mozart et Pergolesi sont inscrits au programme du concert donné le 25 avril prochain par l’Orchestre national du Capitole. Sous la direction du chef d’orchestre, organiste, claveciniste, et chef de chœur néerlandais Ton Koopman, deux chefs-d’œuvre seront joués et chantés ce soir-là avec la participation de la très belle Maîtrise de Toulouse créée et animée par Mark Opstad.

Élève de Gustav Leonhardt, Ton Koopman, a étudié la musicologie, l’orgue et le clavecin au conservatoire d’Amsterdam. Il y a remporté un prix d’excellence en clavecin et en orgue. Alors qu’il était encore étudiant, il a fait ses débuts de chef d’orchestre. Passionné de musique des XVIIe et XVIIIe siècles, il fonde sa démarche de direction sur l’interprétation sur instruments d’époque et sur une recherche musicologique visant à retrouver les pratiques d’interprétation originales des œuvres qu’il travaille. En 1969, il a créé son premier ensemble baroque Musica Antiqua Amsterdam, puis en 1979, l’Amsterdam Baroque Orchestra auquel s’est joint en 1993 le Chœur baroque d’Amsterdam.

Parmi les nombreux enregistrements auxquels il a participé, Ton Koopman a réalisé une intégrale des cantates religieuses de Johann Sebastian Bach. Ces enregistrements ont été réalisés dans les conditions supposées de l’époque, avec l’effectif instrumental demandé par Bach, sur des instruments anciens, ou des copies, et au diapason baroque (415 Hz au lieu de 440 Hz). Ces enregistrements sont distribués par Harmonia Mundi.

Lors de son, concert toulousain, Ton Koopman dirigera tout d’abord la Symphonie n°36 dite « Linz » de Mozart. Les circonstances de sa composition reflètent bien le génie d’un créateur d’exception. Alors qu’il rentre à Vienne après un séjour à Salzbourg, Mozart fait étape à Linz où on lui propose de jouer un peu de sa musique. Il n’a pas de partition dans ses bagages ? Qu’à cela ne tienne, il compose la Symphonie n°36 en une journée !

La Maîtrise de Toulouse dirigée par Mark Opstad – Photo Classictoulouse –

Giovanni Battista Pergolesi (Jean-Baptiste Pergolèse sous sa forme francisée) est également inscrit au programme de ce concert avec son œuvre phare, le Stabat Mater. Pergolèse est considéré comme l’un des plus grands musiciens italiens de la première moitié du XVIIIe siècle et l’un des grands représentants de l’école napolitaine de musique. Dernière œuvre du compositeur, qui meurt des suites d’une tuberculose en 1736, à l’âge de 26 ans, son Stabat Mater est écrit pour deux voix chantées (traditionnellement soprano et alto, sans doute des castrats à l’époque) et un ensemble instrumental de composition classique. C’est aujourd’hui la partition la plus populaire de Pergolèse. Basée sur un texte liturgique du XIIIe siècle méditant sur la souffrance de la Vierge Marie, cette composition devint, à Paris, le répertoire régulier du Vendredi Saint auprès du Concert Spirituel, jusqu’à la disparition de cette association en 1790.

L’œuvre sera donnée ce 25 avril avec le concours de la soprano belge Ilse Eerens, de la mezzo-soprano britannique Sophie Gallagher, et de la Maîtrise de Toulouse (Conservatoire de Toulouse) dirigée par son fondateur Mark Opstad.

Rappelons que la Maîtrise de Toulouse, créée en 2006 au sein du Conservatoire de Toulouse et dirigée depuis par Mark Opstad, est la première structure maîtrisienne du sud-ouest de la France. La qualité exceptionnelle que cet ensemble vocal a rapidement atteinte lui a permis de recevoir en 2017 le prestigieux 27ème Prix Liliane Bettencourt pour le Chant Choral – édition spéciale maîtrises et chœurs d’enfants.

Serge Chauzy

Informations et réservations : https://onct.toulouse.fr/agenda/ton-koopman/

Programme du concert :

  • Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) : Symphonie n° 36 « Linz »
  • Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) : Stabat Mater

Partager

La tornade « Norina » embrase le Château du Saillant
Le Festival de la Vézère mettait à son programme l’un des plus éclatants chefs-d’œuvre de l’opera buffa : Don Pasquale
Une folle journée mozartienne au Festival de la Vézère
Les rendez-vous précieux de la troupe Diva Opera
L’insupportable procès d’un intime secret 
Vers ces rivages sombres dont s’échappent des hurlements douloureux
Une Tosca sur des sommets
Un quatuor d’exception pour un enregistrement qui ne l’est pas moins
La vidéo de l’impensable
Ce qu’ils vont voir va changer le cours de leur vie
Une infernale et machiavélique invitation
Un thriller d’une virtuosité époustouflante