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Nathalie Stutzmann, l’invitée de l’Orchestre national du Capitole

Nathalie Stutzmann - Photo Stéphanie Slama -

Sa double activité de cantatrice et de cheffe d’orchestre caractérise la carrière hors norme de Nathalie Stutzmann. Elle vient diriger l’Orchestre national du Capitole le 2 février prochain dans un programme qualifié de « Trois étoiles » associant trois chefs-d’œuvre du grand répertoire symphonique. Au cours de ce concert, elle accompagnera deux jeunes musiciens de talents, la violoniste Veronika Eberle et l’altiste Adrien La Marca.

Dès son plus jeune âge, Nathalie Stutzmann fait des études approfondies de piano, basson, musique de chambre et direction d’orchestre. Elle obtient un premier prix de piano et de musique de chambre en 1982. Elle étudie également le basson et commence ses études de chant avec sa mère, Christiane Stutzmann. En 1983, elle gagne le 1er prix de chant et art lyrique du conservatoire de Nancy. Elle entre à l’Opéra de Paris dans la classe de Michel Sénéchal. La même année, elle remplace au pied levé Jessye Norman lors d’un concert privé avec Iouri Bachmet. Sa belle voix de contralto lui assure une série d’invitations dans de grandes maisons d’opéra.

En 2008, elle commence une carrière de cheffe d’orchestre lors d’une tournée au Japon. En 2009, elle fonde son propre orchestre de chambre, Orfeo 55, un ensemble jouant aussi bien sur instruments baroques que modernes. Son ensemble s’est déjà produit en France, à Metz, Paris, Strasbourg, Angers, Avignon, Toulouse mais aussi en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas, ainsi que dans les grands festivals, comme ceux de Verbier, Ambronay, Saint-Riquier, Sisteron…

Elle est régulièrement invitée à diriger de grands orchestres internationaux comme l’Orchestre de Philadelphie ou l’Orchestre philharmonique de Rotterdam… En février 2017, elle a été unanimement saluée par la presse et le public pour sa direction de Tannhäuser de Wagner à l’Opéra de Monte-Carlo. Une œuvre qu’elle a également dirigée pour la première fois au Festival de Bayreuth 2023.

Le 2 février prochain, elle présente à Toulouse un concert consacré à la Symphonie concertante pour violon et alto de Mozart, à la Symphonie n°3 de Brahms et à l’ouverture de Tannhäuser de Wagner. La violoniste allemande Veronika Eberle et l’altiste français Adrien La Marca seront les solistes de la partition de Mozart.

La violoniste allemande Veronika Eberle – Photo Askonas Holt –

Veronika Eberle a commencé ses études de violon dès l’âge de 6 ans et 4 ans plus tard, elle devint une étudiante junior au Conservatoire Richard Strauss de Munich. Sir Simon Rattle l’a accompagnée, alors qu’elle n’avait que 16 ans, lors du Festival de Pâques de Salzburg en 2006, ce qui la fera connaître sur le plan international. Dès lors des collaborations-clés ont débuté avec de grands chefs et de grands orchestres comme le London Symphony (avec Simon Rattle), le Concertgebouw Orchestra (avec Hans Holliger), l’orchestre Symphonique de Montréal (avec Kent Nagano), le München Philharmoniker et le Gewandhaus Orchestra (avec Louis Langrée)…

L’altiste français Adrien La Marca – Photo Marco Borggreve –

Né en 1989, Adrien La Marca commence l’étude de la musique à l’âge de six ans au conservatoire d’Aix-en-Provence. En 2005, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de Jean Sulem. 2014 est un tournant important de sa vie musicale : il remporte le titre de Révélation Soliste instrumental de l’année aux Victoires de la Musique classique.

Depuis 2013, il partage avec son frère, Christian-Pierre, la direction artistique du Festival du Forez dans la Loire. En 2018, Adrien La Marca a débuté une résidence d’artiste au sein de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Après une saison passée aux côtés des musiciens de l’orchestre, le jeune altiste français a enregistré son premier disque concertant, intitulé Heroes.

Serge Chauzy

Programme du concert donné le 2 février 2024 à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse :

•             W. A. Mozart : Symphonie concertante pour violon et alto

•             J. Brahms : Symphonie n° 3

•             R. Wagner : Tannhäuser, ouverture

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