Concerts

Les musiques du vingtième siècle

Le prochain concert d’abonnement de l’Orchestre national du Capitole illustre le riche panorama des diverses tendances musicales du siècle passé. Kurtág, Britten et Chostakovitch sont au programme de la soirée du 3 décembre prochain que dirige Tugan Sokhiev, expert en la matière.

Tugan Sokhiev (Photo Patrice Nin)

Le compositeur hongrois György Kurtág, héritier des grands musiciens que furent Bela Bartók et Zoltan Kodaly, ami de son compatriote György Ligeti, porte très haut la grande tradition musicale de son pays. L’essentiel des œuvres de Kurtág est dévolu à la petite forme : œuvres courtes avec peu de musiciens, pièces vocales, instrumentales, de musique de chambre, pour solistes, toujours très concentrées. Tugan Sokhiev a choisi d’ouvrir le concert du 3 décembre avec Stele, une des très rares partitions destinées par Kurtág au grand orchestre symphonique. Il s’agit là d’une commande de Claudio Abbado et du Berliner Philharmoniker, orchestre auprès duquel György Kurtág fut compositeur en résidence entre 1993 et 1995.

Développant un style bien différent, le Britannique Benjamin Britten représente le plus emblématique des compositeurs anglais. Son œuvre considérable rassemble musique de chambre, pièces chorales, et surtout opéras. Son style musical reste très tonal et très expressif. Parmi ses 13 opéras, le plus représenté reste Peter Grimes. Extraits de cet ouvrage, les Quatre Interludes Marins (Four Sea Interludes) sont souvent joués indépendamment de l’opéra. Ils succèderont à l’œuvre de Kurtág.

György Kurtág

Benjamin Britten

Dimitri Chostakovitch

La seconde partie du concert sera consacrée à la 1ère symphonie de Dimitri Chostakovitch. Cette grande figure de la musique russe, et même soviétique, connait des débuts foudroyant avec cette partition, composée en 1925 à l’âge de dix-neuf ans, alors qu’il est encore étudiant au conservatoire de Leningrad. Le succès est immédiat. L’œuvre témoigne d’une maturité si exceptionnelle chez un garçon si jeune que des chefs d’orchestre tels que Bruno Walter, Leopold Stokowski et Arturo Toscanini l’adoptent immédiatement et lui assurent une renommée internationale. Elle vaut même à son jeune auteur une lettre de félicitation d’Alban Berg. Elle sera suivie de quatorze autres symphonies qui connurent des destinées très diverses du fait des réactions contrastées (louanges ou condamnations) du régime soviétique à ces productions toujours passionnantes.

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