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Le Messie arrive à Toulouse !

Le prochain concert de la saison de Grands Interprètes verra le retour de l’ensemble Matheus et de son bouillant directeur Jean-Christophe Spinosi dans le répertoire qui a forgé leur réputation. A l’apothéose de la période baroque, Haendel, avec son oratorio Le Messie (ou Messiah, a sacred oratorio, en version anglaise), a marqué l’époque et l’histoire de l’oratorio sacré. C’est donc à une présentation de concert de ce « tube » universel que sont conviés les mélomanes de la région, le 12 décembre à 20 h à la Halle aux Grains.

L’ensemble Matheus et son directeur Jean-Christophe Spinosi

Georg Friedrich Haendel est devenu le Saxon le plus anglais de son temps. Son prénom fut d’ailleurs anglicisé et devint George Frideric. En 1741, alors qu’il séjourne à Londres où il occupe une place importante, il compose l’oratorio qui deviendra le plus célèbre de toute l’histoire musicale. Ecrit sur un livret en anglais inspiré de la Bible et signé de Charles Jennens, Le Messie a été créé le 13 avril 1742 lors d’un gala de charité au Temple Bar de Dublin. Son livret raconte l’épopée divine en trois parties. La première raconte la nativité du Christ, la crèche et les bergers, le mystère de l’Incarnation. La deuxième évoque la Passion du Christ – He was despised (Il fut méprisé, abandonné des hommes) – sa souffrance et sa mort. Le plus célèbre des Alleluia de l’histoire de la musique ménage la transition avec la troisième partie : la Résurrection, le triomphe de la Rédemption. Le livret du Messie s’appuie peu sur les évangiles – deux fragments uniquement – et beaucoup sur les livres prophétiques de la Bible – Livre d’Isaïe, l’Apocalypse de Jean – et sur les épîtres de Paul, des références bien connues du public pieu pour lequel Haendel écrivait. Le 19ème siècle a largement diffusé cet oratorio, lui donnant des proportions monumentales avec la participation de chœurs et d’orchestres de plusieurs centaines d’exécutants. Notre époque a ramené les représentations du Messie à des proportions plus modestes, mais certainement plus proches de l’original.

Le chœur de chambre les éléments, dirigé par Joël Suhubiette – Photo François Passerini –

C’est dans cette optique que Jean-Christophe Spinosi vient à Toulouse diriger son Ensemble Matheus ainsi que le très beau chœur de chambre les éléments (direction Joël Suhubiette), bien connu et apprécié des Toulousains. D’origine corse et breton d’adoption, Jean-Christophe Spinosi mène une double carrière de violoniste et de chef d’orchestre, et pas seulement à la tête de son Ensemble Matheus. Il est l’invité de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, du City of Birmingham, des orchestres de Monte-Carlo, Francfort, de la Boston Haendel and Haydn Society, mais aussi de l’Orchestre National Philharmonique de Russie, du New Japan Philharmonic (Sunatory Hall de Tokyo), de l’Orchestre National de France et du Wiener Staatsoper.

Né sur la base du Quatuor Matheus, fondé en 1991 par Jean-Christophe Spinosi, l’ensemble éponyme a rapidement acquis la plus flatteuse des réputations dans un large répertoire centré sur l’époque baroque dont il exécute les œuvres instrumentales et lyriques sur instruments d’époque. Jean-Christophe Spinosi et son ensemble explorent notamment avec bonheur le monde de l’opéra, de sa naissance à son épanouissement romantique.

Le quatuor de solistes qui accompagne la venue de ces musiciens sera composé de la soprano Adriana Kučerová, du contre-ténor David DQ Lee, du ténor Topi Lehtipuu, et de la basse Christian Senn. Quatre spécialistes aguerris de ce répertoire.

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