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Le Budapest Festival Orchestra et Renaud Capuçon de retour à Toulouse

Le Budapest Festival Orchestra lors de sa précédente venue à Toulouse - Photo Classictoulouse -

L’association Grands Interprètes retrouve l’un des plus prestigieux orchestres du monde symphonique avec lequel elle a lié des relations étroites. Le Budapest Festival Orchestra, fondé et dirigé par Iván Fischer sera à Toulouse le 4 avril prochain pour un grand concert consacré aux répertoires magyar et bavarois, de Béla Bartók à Richard Strauss en passant par Ernö Dohnányi.

Fondé en 1983 par Iván Fischer et Zoltán Kocsis, le Budapest Festival Orchestra (BFO) s’est imposé comme l’un des plus admirables orchestres actuels. Il est apprécié par le public et salué par la critique internationale pour ses spécificités et la qualité de ses interprétations. Depuis plus de trente ans Iván Fischer, son directeur artistique, dirige le travail artistique du BFO. Il a mis en place un certain nombre d’initiatives nouvelles. L’enquête internationale de Gramophone Magazine en 2009 a classé le Budapest Festival Orchestra parmi les dix meilleurs orchestres du monde.

Iván Fischer a étudié le piano, le violon et le violoncelle à Budapest, avant de rejoindre le prestigieux cours de direction de Hans Swarowsky à Vienne. Ayant été l’assistant de Nikolaus Harnoncourt pendant deux ans, il se démarque grâce à sa victoire à la Rupert Foundation conducting competition de Londres. Il compose depuis 2004. Ses œuvres se concentrent sur la voix accompagnée par divers ensembles instrumentaux. Il a été le chef principal du National Symphony Orchestra de Washington, de l’Opéra National de Lyon et du Konzerthausorchester Berlin, ce dernier le nommant chef lauréat. Le Royal Concertgebouw Orchestra l’a nommé ”Chef Invité Honoraire” pour célébrer leur collaboration de longue date. Il est aussi souvent invité en tant que chef au Berliner Philharmoniker, au Bavarian Radio Symphony Orchestra et au New York Philharmonic Orchestra.

En ouverture de ce concert, Iván Fischer dirigera une courte pièce du compositeur hongrois Ernö Dohnanyi intitulée Symphonic Minutes : cinq mouvements pleins d’humour, d’invention harmonique, et mélodique.

Renaud Capuçon – Photo Jean-François Leclercq –

Le Concerto pour violon et orchestre n°1, Sz. 36 de Béla Bartók sera ensuite joué avec la participation en soliste de Renaud Capuçon. On ne présente plus ce grand violoniste qui se produit avec les chefs et les orchestres les plus prestigieux. Il pratique aussi la musique de chambre avec des partenaires de premier plan dans les plus célèbres festivals. Depuis la saison 2021- 2022, il succède à l’Américain Joshua Weilerstein à la tête de l’Orchestre de Chambre de Lausanne avec lequel il donnait récemment un concert à Toulouse. Il est également le directeur artistique des Sommets Musicaux de Gstaad, ainsi que du Festival de Pâques d’Aix-en-Provence qu’il a fondé en 2013.

Ce Concerto pour violon et orchestre n°1, écrit par Béla Bartók en 1907-1908 ne comporte que deux mouvements de style rhapsodique, même si Bartók avait planifié d’en écrire un troisième. Il y a beaucoup d’effusion dans ces deux parties écrites dans « une tonalité élargie issue de Richard Strauss et de Wagner ».

La suite du concert sera consacrée à Richard Strauss et deux de ses plus célèbres poèmes symphoniques : Don Juan, opus 20 et Till Eulenspiegel (en français Till l’espiègle), opus 28. La Danse des sept voiles extraite de son opéra Salomé sera également jouée sous la direction d’Iván Fischer. S’il y a une forme que Richard Strauss va faire évoluer, c’est bien le poème symphonique. Véritable terrain d’expérimentation pour le musicien, il devient sous sa plume un genre d’une ampleur et d’une puissance sonore jusqu’ici inédite.

Les incandescences de l’orchestre et du violon sont au programme de ce concert. :

Serge Chauzy

Programme du concert donné le 4 avril à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse :

  • E. Dohnányi : Symphonic minutes for orchestra, opus 36
  • B. Bartók : Concerto pour violon et orchestre n°1, Sz. 36
  • R. Strauss : Don Juan, opus 20
  • R. Strauss : Danse des sept voiles extrait de Salomé, opus 54
  • R. Strauss : Till Eulenspiegel, opus 28

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