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La visite du pianiste de légende

Il n’est nul besoin de présenter Aldo Ciccolini. Le plus français des pianistes d’origine italienne occupe le devant de la scène musicale depuis bien des décennies. Sa stature internationale d’interprète d’exception lui confère une position très particulière. Le 15 décembre prochain, il est l’invité de la saison des Grands Interprètes pour un récital qui constitue, comme toutes ses apparitions, un véritable événement.

Aldo Ciccolini

(Photo Marc Ginot)

A l’âge vénérable de 84 ans, Aldo Ciccolini n’a rien abandonné de son énergie ni de ses convictions musicales. Ce Napolitain d’origine, lauréat du Concours Marguerite-Long-Jacques-Thibaut 1949, qui fut précisément l’élève de Marguerite Long et également d’Alfred Cortot, est devenu l’interprète privilégié de la musique française du tournant du 20ème siècle. Debussy, Ravel, Satie lui doivent beaucoup, ainsi que les créateurs moins souvent programmés que sont Chabrier, Séverac, Alkan ou Massenet. Son immense talent, bien évidemment, ne s’est jamais limité à cet aspect-là du piano français. Liszt, Schumann et tous les autres n’ont jamais cessé d’être inscrits à son répertoire. Au concert, il fut le soliste des plus grands chefs de sa jeunesse : Wilhelm Furtwängler, Dimitri Mitropoulos, Erich Kleiber, Pierre Monteux ou Charles Munch.

Lors de son récital toulousain, Aldo Ciccolini interprètera Mozart et Debussy. Du premier, il jouera les deux sonates K. 331, en la majeur, et K. 333, en si bémol majeur, deux partitions d’une miraculeuse beauté. La seconde partie sera consacrée au premier livre des Préludes de Debussy qui s’ouvre sur « Danseuses de Delphe » et se conclut sur « Minstrels ». La poésie incomparable de ces douze pièces resplendit aussi bien dans « Le vent dans la plaine » que dans « La fille aux cheveux de lin » ou « La cathédrale engloutie ».

Une soirée à réserver absolument.

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