Toulouse connaît bien la belle et dynamique pianiste d’origine géorgienne, récemment naturalisée française, souvent invitée de la Ville rose. Sa fantaisie (notamment vestimentaire), son imagination, sa spontanéité brossent un portrait original de ses talents d’artiste. Khatia Buniatishvili sera en récital le 13 décembre prochain dans le cadre de la saison des Grands Interprètes.
Née en Géorgie en 1987, Khatia Buniatishvili a commencé le piano à l’âge de 3 ans, donné son premier concert avec l’Orchestre de Chambre de Tbilissi à 6 ans. Elle s’est produite à l’étranger dès l’âge de 10 ans. Elle a fait ses débuts aux Etats-Unis au Carnegie Hall de New York en 2008. Depuis, elle apparaît dans les plus grandes salles de concert du monde, aussi bien en récital qu’avec les orchestres et les chefs les plus prestigieux. Khatia n’aime pas être considérée comme une enfant prodige ; la virtuosité en tant que telle ne l’intéresse pas. Elle s’enthousiasme avant tout pour les pianistes des générations précédentes : Serge Rachmaninov, Sviatoslav Richter et Glenn Gould et admire sa « pianiste favorite », Martha Argerich.
Au cours des dernières saisons, Khatia s’est engagée dans différents projets : concert caritatif en faveur des réfugiés syriens pour le soixante-dixième anniversaire des Nations Unies, participation à la DLD Women conference. Elle est marraine de DEMOS, un projet qui fait découvrir la musique classique aux jeunes générations par la pratique instrumentale en orchestre. Elle est aussi ambassadrice de l’association SOS Village d’Enfants. Sa riche discographie témoigne de l’ouverture stylistique de son large répertoire. Elle a d’ailleurs été deux fois lauréate ECHO Classik à Berlin en 2012 et en 2016, pour ses albums Liszt et Kaleidoscope. Elle a même collaboré à l’album du groupe de rock Coldplay, « A Head Full Of Dreams ». Sa dernière venue toulousaine date du 24 novembre 2018 avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, dirigé par Mikko Franck et sa sœur Gvantsa Buniatishvili.
Le programme de son récital toulousain du 13 décembre fait la part belle à Franz Schubert dont la dernière sonate, n° 21 D 960 constituera le pilier essentiel. Elle jouera également son Impromptu n° 3 et la transcription par Franz Liszt de son lied Ständchen (Sérénade). La Rhapsodie Hongroise n°2 de Liszt sera jouée dans la transcription échevelée de Vladimir Horowitz, revue par Khatia Buniatishvili elle-même !
Serge Chauzy
Programme du concert donné le 13 décembre 2022 à 20 h à la Halle aux Grains de Toulouse :
- F. Schubert : Sonate n°21, D960
- F. Schubert : Impromptu n°3, opus 90
- F. Schubert / F. Liszt : Ständchen S.560
- F. Liszt / V. Horowitz / K. Buniatishvili : Rhapsodie Hongroise n°2
