Concerts

Jeunesse musicale

Le chef invité, tout comme le soliste de ce beau concert du 24 novembre dernier appartiennent à la génération des jeunes artistes récemment découverts par le monde musical.

Le jeune chef d’orchestre suédois Eivind Gullberg Jensen

(photo Paul Bernhard)

Après avoir étudié le violon et la théorie musicale à Trondheim, le Suédois Eivind Gullberg Jensen a pris des cours de direction musicale auprès de deux grands maîtres, Jorma Pakula et Leopold Hager. Depuis deux ans, il sillonne le monde et fait ses débuts aussi bien à la tête des grandes formations symphoniques du moment que dans les plus importantes maisons d’opéra.

Quant au pianiste français David Fray, il accumule les récompenses, comme ce titre de « Jeune soliste de l’année » attribué en 2004 par la Commission des Radios Publiques Francophones. L’éclectisme de son répertoire (de Bach à Boulez) témoigne de sa curiosité et de son appétit musical.

Dès l’introduction orchestrale du concerto pour piano et orchestre n° 22 en mi bémol de Mozart qui ouvre le concert du 24 novembre, David Fray, nerveux et comme impatient d’entrer en scène, dévoile son tempérament fougueux et plein de vitalité. Son jeu lumineux, limpide et en même temps volontaire, ne cesse néanmoins de rester parfaitement contrôlé.

Le jeune pianiste français David Fray

La variété étonnante de son toucher anime les trois volets de l’œuvre. Souplesse et énergie combinées construisent une interprétation d’une grande vitalité. Il semble par endroit vouloir diriger lui-même l’orchestre qui l’accompagne. Un orchestre auquel Eivind Gullberg Jensen confère un relief vigoureux, avec tambour et trompettes, avec également un salutaire jeu des cordes très économe en vibrato. Dans l’émouvant final des « Scènes d’Enfants », joué en bis, David Fray pénètre avec sensibilité le monde intime de Schumann auquel il semble voué.

La vaste 4ème symphonie de Bruckner, qui occupe toute la seconde partie du concert, ouvre des horizons infinis. Comme en un long voyage initiatique, l’orchestre brosse une sorte de tableau d’un romantisme médiéval idéalisé et comme nostalgique. Eivind Gullberg Jensen en expose la noblesse et les couleurs mordorées que chaque pupitre suscite avec succès. L’éclat des cuivres, la tension des cordes et la densité des bois se coulent dans les tempi « feierlich » (solennel) que le chef contrôle avec l’élégance d’une battue expressive et précise.

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