Concerts

Gil Shaham et les Sejong Soloists New York

Le 6 mai, le cycle Grands Interprètes reçoit l’un des grands violonistes de notre temps et un ensemble à cordes dont la réputation ne cesse de croître. Gil Shaham et Sejong Soloists viennent présenter à Toulouse un programme qui associe des partitions assez rares signées Chostakovitch et Grieg et l’une des œuvres les plus populaires de tout le répertoire classique, les fameuses Quatre Saisons de Vivaldi.
Né en 1971 dans l’Illinois (USA), Gil Shaham s’installe en 1973 avec ses parents en Israël. A 7 ans, il commence ses études de violon avec Samuel Bernstein à la Rubin Academy of Music à Jérusalem. A 9 ans, Gil Shaham est invité à travailler avec Chaim Taub, violon solo du Quatuor de Tel-Aviv et de l’Orchestre de Chambre d’Israël. Au cours des étés 1980 et 1981, il se rend dans le Colorado (USA) pour suivre les cours de Dorothy Delay et Jens Ellermann. En 1982, il obtient une bourse pour continuer ses études avec Dorothy Delay et Hyo Kang à la Juilliard School de New-York.

Le violoniste américano-israélien Gil Shaham
– Photo Courtesy Opus 3-C3 –

Après ses débuts de soliste à l’âge de 10 ans avec le Jerusalem Symphony Orchestra sous la direction d’Alexander Schneider, Gil Shaham est devenu l’un des artistes les plus recherchés du moment.

Au cours des dernières saisons, il a été le soliste de prestigieuses formations internationales. Déjà présent à plusieurs reprises à Toulouse, il revient donc à la Halle aux Grains comme invité d’honneur. Gil Shaham joue un Stradivarius de 1699 (Comtesse Polignac).

L’ensemble instrumental qui accompagne Gil Shama, Sejong Soloists, s’est imposé comme un orchestre à cordes de premier ordre. Il a effectué plus de 400 concerts sur les scènes les plus prestigieuses du monde. Il y a 18 ans, son Directeur Artistique, Hyo Kang, professeur de violon de renom à la Juilliard School et à l’Université de Yale, a invité onze jeunes musiciens de huit nations différentes – Australie, Canada, Chine, Allemagne, Japon, Corée, Taiwan et Etats Unis – pour former Sejong Soloists. Par la suite, le Sejong Soloists New York a joué dans 100 villes à travers les quatre continents, il a enregistré sept albums très remarqués, a créé sept œuvres musicales et a fait l’objet de plusieurs films documentaires.

Le concert du 6 mai rassemble des œuvres d’époques et de styles très contrastés. Prélude et Scherzo pour octuor à cordes, opus 11, de Chostakovitch, réunit deux pièces pour octuor à cordes écrites en 1924-1925 lorsque le compositeur était encore élève au conservatoire de Leningrad.

L’ensemble instrumental Sejong Soloists New York – Photo Hey-Korean –

La Suite Holberg, opus 40, plus précisément Suite op.40 : Du temps de Holberg est une suite musicale en cinq mouvements écrite par le compositeur norvégien Edvard Grieg en 1884 afin de célébrer le bicentenaire de la naissance du dramaturge et auteur danois Ludvig Holberg, né en 1684 dans la même ville que Grieg, Bergen en Norvège. Originellement écrite pour le piano et intitulée Suite dans le style ancien, l’œuvre respecte un découpage traditionnel dans la musique baroque du XVIIIème siècle.

Le quattro stagioni (en français Les quatre saisons) est le nom donné aux quatre concertos pour violon et orchestre à cordes, composés par Antonio Vivaldi. Ces partitions, opus 8, no 1-4, ouvrent le recueil Il cimento dell’armonia e dell’invenzione (La confrontation entre l’harmonie et l’invention). Vivaldi était reconnu de son vivant comme l’un des compositeurs les plus importants de la période baroque, en tant qu’initiateur principal du concerto de soliste, genre dérivé du concerto grosso. Son influence, en Italie comme dans toute l’Europe, a été considérable. Son recueil Le quattro stagioni est accompagné de quatre sonnets, attribués à Vivaldi lui-même, décrivant le déroulement des saisons. Sur la partition, le compositeur précise les correspondances avec les poèmes, explicitant même certains détails (aboiements de chien, noms d’oiseaux : coucou, tourterelle, pinson…). La musique de Vivaldi, de même que son nom, furent vite oubliés après sa mort. Ils ne devaient retrouver un certain intérêt auprès des érudits qu’au XIXème siècle, à la faveur de la redécouverte de Johann Sebastian Bach. Cependant sa véritable reconnaissance n’eut lieu que pendant la première moitié du XXème siècle, grâce aux travaux de certains musicologues. Depuis, Les quatre saisons sont devenues l’un des « tubes » les plus joués de tout le répertoire de musique classique.

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