Le concert que donne l’Orchestre du Capitole le 19 mars prochain à la Halle-aux-Grains, sous la direction de Tugan Sokhiev, revêt une double importance.
Il s’agit, d’une part, d’une soirée de l’intégrale Rachmaninov que Tugan Sokhiev entend présenter aux Toulousains sur deux saisons. D’autre part, ce concert verra la création mondiale de « Paradis artificiels » du compositeur en résidence auprès de l’Orchestre du Capitole, Karol Beffa.
Au premier de ces titres, deux œuvres du grand compositeur russe sont inscrites au programme : la Rhapsodie sur un thème de Paganini et les Danses Symphoniques.
La Rhapsodie se présente en fait comme un très virtuose concerto pour piano et orchestre, le dernier écrit par Rachmaninov. Constitué de 24 variations sur le très fameux thème du 24ème Caprice pour violon de Paganini, il explore toutes les possibilités offertes par la mélodie que de nombreux compositeurs ont également paraphrasée. Le soliste de cette Rhapsodie sera le grand pianiste russe Boris Berezovsky qui partage sa carrière entre le concert avec orchestre, la musique de chambre et le récital.
« Danses Symphoniques », l’ultime œuvre orchestrale de Rachmaninov, date de 1940. Cette vaste partition a été écrite à l’intention du chef américain Eugene Ormandy et de l’Orchestre de Philadelphie. Composée de trois mouvements intitulés Midi, Crépuscule, Minuit, elle témoigne du talent d’orchestrateur de Rachmaninov et du pessimisme de sa fin de vie.
Le jeune compositeur français, Karol Beffa, verra donc, ce 29 mars prochain, la création mondiale de l’œuvre qu’il a écrite à l’intention de l’Orchestre du Capitole, dans le cadre de ses activités de compositeur en résidence. Déjà à la tête d’un catalogue de plus d’une quarantaine d’œuvres abordant un grand nombre de domaines, du piano solo à l’orchestre et à l’oratorio, Karol Beffa présente lui-même cette œuvre en création comme : « …la déambulation imaginaire d’un rêveur, éventuellement mangeur d’opium… On peut voir en « Paradis Artificiels » à la fois un hymne à la vitesse (encore mal aimée en musique contemporaine) et une sorte de concerto pour orchestre. »
Découverte assurée.