Concerts

Bon anniversaire monsieur Chopin

Pour fêter le deux-centième anniversaire de la naissance du grand pianiste et compositeur franco-polonais, Gilles Colliard imagine d’associer au programme du même concert Mozart à Chopin. L’admiration avouée que le second portait au premier justifie ce choix. Le 21 janvier constituant en outre le premier concert d’abonnement de 2010 de l’Orchestre de Chambre, son directeur musical décide d’offrir un petit cadeau de Nouvel An à son public fidèle…

L’Orchestre de Chambre de Toulouse en plein divertissement ludique…

(Photo Classictoulouse)

Alignés en rang d’oignons derrière le piano, la moitié des musiciens ont ainsi troqué leurs cordes habituelles pour d’étranges instruments. Ils se préparent en fait à jouer les solistes juvéniles de la fameuse « Symphonie des jouets » de Leopold Mozart. Le sextuor à cordes accompagne alors le petit tambour, le rossignol, la crécelle, le triangle, le coucou et l’impertinente petite trompette. Jamais on n’entendit ni trompette, ni coucou jouer plus faux ! Cette désopilante démonstration constitue le plus réjouissant des cadeaux. Merci Monsieur Colliard !

Michel Bourdoncle soliste du 1er concerto de Chopin (Photo Classictoulouse)

Le premier concerto pour piano et orchestre de Chopin, dans sa version pour orchestre à cordes, constitue le cœur du concert. Pour jouer la flamboyante partie soliste, Gilles Colliard fait appel à Michel Bourdoncle, artiste passionné et pédagogue actif. L’énergie puissante de son jeu carré et toujours basé sur le rythme fait un beau contraste avec le legato des cordes. Les accents ainsi soulignés, la dynamique toujours présente animent l’œuvre de bout en bout. La rêverie vient un temps aérer le discours de la Romance auquel succède la bourrasque effervescente du Rondo final. L’accord entre le soliste et l’orchestre se prolonge avec le savoureux Rondo à la Hongroise pour piano et cordes de Joseph Haydn. Magnifique démonstration de complicité musicale !

De Mozart, l’orchestre offre en outre quelques uns de ces délicieux bonbons viennois destinés aux réjouissances de ses contemporains. Les Sérénades viennoises n° 1 et 4, jouées en exergue, donnent le beau rôle au violoncelle concertant, rôle comme toujours parfaitement tenu par Anne Gaurier. Petite surprise, on reconnaît au passage, dans un de ces joyeux Rondos de jeunesse, le thème emblématique du final de l’ultime symphonie de Mozart, la « Jupiter ». La boucle est bouclée.

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