L’Orchestre de Chambre de Toulouse célèbre le centenaire de la naissance du grand compositeur britannique Benjamin Britten. Cette célébration est en même temps l’occasion d’explorer et de diffuser un peu de cette musique anglaise du XXème siècle que les programmes de concert, en France, négligent trop souvent. Ainsi, John Ireland et Sir Edward Elgar seront associés à Britten. Stravinsky sera le compositeur (légèrement) décalé de la soirée. Le concert sera exceptionnellement dirigé par Jean-Guy Olive et recevra, comme invitée soliste, la soprano colorature Audrey Marchal.
Signe du destin ou pas, Benjamin Britten est né le 22 novembre 1913, le jour de la Sainte Cécile, patronne des musiciens ! Celui qui est considéré comme le plus grand compositeur anglais depuis Henry Purcell fait partie du club des enfants prodiges de la musique : il compose dès l’âge de 5 ans… Pour moderne qu’elle soit, la musique de Britten n’oublie pourtant pas l’harmonie, ni même les bons vieux principes de la musique représentative baroque : les Illuminations, composées en 1939 sur des poèmes d’Arthur Rimbaud représentent une nouvelle illustration de ce rapport étroit qu’entretiennent le Verbe et la Musique. Ce cycle de mélodies constituera le cœur de ce programme.
Le chef d’orchestre Jean-Guy Olive
La soprano Audrey Marchal
Moins aimé de Britten que Franck Bridge, John Ireland fut également son professeur. De ce compositeur romantique et parfaitement tonal, l’OCT jouera le Concertino Pastorale pour orchestre à cordes, datant de 1938, une musique d’une grande tendresse sans aucune mièvrerie. Elle s’inscrit dans la lignée du célèbre Sir Edward Elgar dont la pièce funèbre Elegy (1909) sera également jouée.
Le Concerto en ré pour orchestre de Stravinsky, qui appartient aux productions néoclassiques du compositeur et fut créé en 1947, complètera le programme de ces soirées. Le souci d’élégance, constant d’un bout à l’autre de la pièce, n’empêche pas l’obsession rythmique de Stravinsky de se manifester dans chaque mouvement, car pour lui, la fonction de la musique est d’organiser l’ordre entre l’Homme et le Temps.
La soliste de ce programme, Audrey Marchal, est née à Toulouse. Elle aborde le chant dans un opéra pour enfants produit par le Théâtre du Capitole (La Nuit Bleue). Elle intègre aussitôt la Maîtrise du Capitole. Elle est reçue dans la classe de chant d’Anne Fondeville au Conservatoire National de Région de Toulouse. Suite à l’obtention de son Diplôme d’Etudes Musicales de chant lyrique, elle se perfectionne pendant un an au Centre d’Art Lyrique de Méditerranée de Nice. Sa voix de soprano colorature permet à Audrey Marchal d’avoir à son répertoire les rôles d’Olympia (Offenbach), Lakmé (Delibes), Blondchen (Mozart), Fanny (Rossini)… Elle est sélectionnée pour participer en septembre 2012 à une masterclass avec Montserrat Caballé à Saragosse, au cours de laquelle la diva complimente son « bon goût dans la manière de chanter » et sa « position vocale parfaite ».