Concerts

Baroque, classique et moderne

Le chef d’orchestre Rinaldo Alessandrini revient à Toulouse diriger l’Orchestre National du Capitole. Il offre, ce 14 novembre à la Halle aux Grains, un programme d’une grande variété et d’une parfaite complémentarité. Du dix-huitième au vingtième siècles, trois compositeurs se succèdent : Antonio Vivaldi, Franz Schubert et Alfredo Casella. Deux jeunes solistes invités participent à cette soirée : le mandoliniste Julien Martineau et le pianiste David Bismuth.

Le chef d’orchestre italien Rinaldo Alessandrini © Éric Larrayadieu

Rinaldo Alessandrini s’est tout d’abord illustré dans un large répertoire de musique ancienne. Chef d’orchestre, claveciniste, organiste et pianofortiste, il a fondé l’ensemble instrumental Concerto Italiano, qu’il codirige et dont il gère l’activité artistique. Soliste, il est régulièrement invité dans les principaux théâtres et festivals en Europe, aux Etats-Unis, au Canada et au Japon. Après avoir exploré le monde des musiques Renaissance et Baroque (Monteverdi, Vivaldi, Bach), il étend son répertoire vers les périodes ultérieures, de la fin du XVIIIe siècle (particulièrement des œuvres orchestrales et lyriques de Mozart et Haydn), jusqu’au XXe siècle, en passant par les grand compositeurs romantiques comme Mendelssohn, Schubert ou Brahms. Il n’abandonne pas pour autant le répertoire des musiques dites « anciennes ». Ainsi, en 2015, il dirigera Le Couronnement de Poppée à la Scala de Milan, achevant ainsi la trilogie lyrique Monteverdi mise en scène par Bob Wilson, dans le cadre d’une co-production avec l’Opéra de Paris. Rinaldo Alessandrini et le Concerto Italiano ont reçu le Premio Abbiati (Prix de la critique italienne). Rinaldo Alessandrini enseigne à l’Accademia Filarmonica Romana. En deuxième partie de ce concert du 14 novembre, il dirigera la plus mozartienne des symphonies de Schubert, la 5ème en si bémol majeur.

Le mandoliniste Julien Martineau

Le pianiste David Bismuth

© Christophe Peus

Julien Martineau sera le soliste des deux concertos pour mandoline de Vivaldi inscrits en ouverture de programme. Il est l’un des rares mandolinistes en Europe à mener une carrière de concertiste. Tout en poursuivant des études de musicologie à la Sorbonne et au CNSM de Paris, il a remporté en 1998 le Prix Giuseppe Anedda au Concours international de mandoline de Varazze en Italie et obtenu en 2002 un DEA de musicologie à la Sorbonne à Paris. Ses qualités musicales et sa sonorité raffinée font de lui un musicien apprécié de partenaires renommés comme Alexandre Tharaud, Bertrand Chamayou ou Jean-François Zygel. Il se produit en soliste dans des salles et festivals prestigieux du monde. En 2013, l’Institut Français lui a organisé une tournée solo dans onze pays d’Afrique. Depuis 2005, il est professeur au Conservatoire de Toulouse. En 2013, l’Académie des Arts, Lettres et Sciences du Languedoc lui a décerné le Prix Déodat de Séverac.

Le pianiste David Bismuth a suivi les enseignements de Monique Deschaussées, pédagogue et philosophe du piano, héritière en droite ligne d’Alfred Cortot. Son jeu lumineux et profond, où se conjuguent science de l’architecture et poésie du timbre, excelle tout particulièrement dans le répertoire français. Il nourrit sa musique du plaisir des rencontres : en musique de chambre aux côtés de Laurent Korcia, Marina Chiche ou du Quatuor Psophos, lors de concerts-lectures avec des comédiens comme Dominique Blanc ou Didier Sandre, avec les polyphonies corses A Filetta pour des concerts thématiques, mais aussi en concerto, invité par l’Orchestre National du Capitole, l’Orchestre National de France ou encore avec l’Orchestre de Paris, notamment en compagnie de Maria João Pires. David Bismuth sera le soliste de la suite pour piano et petit orchestre composée en 1926 par Alfredo Casella et intitulée Scarlattiana, en hommage à Scarlatti.

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