Les 4, 5 et 9 mars prochains, les musiciens de l’Orchestre de Chambre de Toulouse et leur directeur musical et violon solo, Gilles Colliard, convient leurs abonnés et les autres à un voyage en terre Bach. Le « pater familias », Johann Sebastian, reste bien évidemment l’emblème d’une dynastie qui aura marqué toute l’histoire de la musique occidentale. Mais sa descendance n’a pas démérité.
Gilles Colliard, directeur musical
et violon solo de l’Orchestre de
Chambre de Toulouse
Sur les vingt enfants qu’il eut de ses deux épouses, de sa cousine Maria Barbara d’abord, puis d’Anna Magdalena, bon nombre firent carrière dans la musique. Quatre de ses fils (Wilhelm Friedemann, Carl Philipp Emanuel, Johann Christoph Friedrich, Johann Christian) devinrent de célèbres compositeurs, même s’ils ne récoltèrent pas tous l’appréciation sans réserve de leur propre père. Ainsi, Johann Sebastian déclara à propos de l’un d’eux : « Mon Christian est un gamin fort sot et c’est pour cette raison qu’il aura du succès dans le monde » ! Néanmoins, tous les quatre contribuèrent à tracer la voie du courant préclassique qui succéda alors au style baroque.
Gilles Colliard a donc choisi d’ouvrir son programme consacré à la famille Bach par deux œuvres de ses fils probablement les plus doués.
Il s’agira de la Sinfonia en ré mineur de Johann Christoph Friedrich et de la Sinfonia en do majeur de Carl Philipp Emanuel. Du père, Johann Sebastian, nous pourrons entendre la Chaconne de la fameuse « Offrande musicale », partition dédiée au roi musicien Frédéric II de Prusse et composée sur le thème proposé par le roi lui-même. Gilles Colliard interprètera ensuite, avec Pierre Bleuse, le concerto pour deux violons, et en soliste le concerto en la mineur. Un très riche panorama du violon de Bach.
