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Autour de Clara

Le prochain concert de la saison de musique de chambre des Clefs de Saint-Pierre convoque la figure emblématique et touchante de Clara Schumann. Le 16 mars prochain à 20 h, toujours dans ce bel auditorium de Saint-Pierre des Cuisines, sera donc évoquée musicalement l’épouse de Robert Schumann, à travers trois œuvres significatives de son influence.

Clara Schumann en 1853

Trop injustement ignorée du grand public, Clara Schumann reste souvent reléguée au rang de « soutien moral », d’accompagnatrice de son génial époux dont la gloire, certes méritée, n’est plus à faire. Ce concert très prometteur donné par les musiciens de l’Orchestre du Capitole sera donc l’occasion de restituer à cette grande musicienne la place qui est la sienne.

Avant d’épouser Robert Schumann, Clara Wieck connut la gloire comme virtuose du piano. Si elle rencontra son futur mari à l’âge de huit ans (lui en avait dix-sept), elle commença sa carrière de concertiste dès ses neuf ans. Un amour réciproque et indissoluble lia les deux musiciens qui durent batailler ferme contre le père de Clara, opposé au mariage, avant de s’unir enfin en 1840.

Outre les huit enfants qu’elle donna à son époux, elle dédia sa vie au génie qu’elle reconnaissait à Robert dont elle défendit les œuvres avec constance et passion, au-delà de la disparition tragique de cet époux vénéré, emporté par la folie en 1856. Elle n’en composa pas moins une quarantaine d’opus, faisant ainsi d’elle l’une des rares compositrices reconnues, au même titre que Fanny Mendelssohn (la sœur de Felix), Louise Farrenc ou Cécile Chaminade.

Clara aida également le jeune Johannes Brahms à s’accomplir comme compositeur majeur. Devenu ami de la famille Schumann, Brahms éprouva toute sa vie un amour probablement chaste, mais très profond pour celle qu’il considérait comme sa muse.

Le programme du concert du 16 mars réunit très opportunément les trois compositeurs. Ainsi, les trois romances op. 22 pour violon et piano de Clara Schumann seront précédées du quatuor pour piano et cordes op. 47 de Robert Schumann et suivies du quatuor pour piano et cordes op. 60 de Johannes Brahms.

Le pianiste David Bismuth, invité des Clefs de Saint-Pierre

Geneviève Laurenceau, premier violon solo de l’Orchestre du Capitole, et ses collègues et amis Bruno Dubarry, alto et Sarah Iancu, violoncelle, tous trois bien connus et appréciés du public toulousain, accueilleront à cette occasion l’excellent pianiste David Bismuth dont la notoriété ne cesse de croître au gré de ses apparitions au concert et au disque.

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