Une fois de plus, la très active association des Clefs de Saint-Pierre bouscule les traditions et joue l’originalité. Le concert de ce mois de mai rend un hommage appuyé à l’un des instruments de l’orchestre trop souvent brocardé, un instrument sur lequel court l’équivalent des blagues belges… un instrument pourtant d’une grande finesse et d’un beau velours, l’alto, ou plutôt, comme l’on devrait l’appeler, le violon alto. Ainsi est invité le 19 mai à 20 h à l’auditorium Saint-Pierre l’ensemble du pupitre d’altos de l’Orchestre National du Capitole.

Les musiciens du pupitre d’altos de l’Orchestre National du Capitole, lors de leur précédente tournée européenne – Ici dans la prestigieuse salle du Musikverein de Vienne

Révisons un peu nos connaissances en la matière ! Très semblable au violon, l’alto fait partie de la famille des instruments à cordes frottées qui composent le tissu conjonctif de l’orchestre symphonique. Plus grand, plus épais, et plus grave que le violon, accordé une quinte en dessous de lui et une octave au-dessus du violoncelle, il joue les intermédiaires entre ses deux voisins. Les grands quatuors à cordes, de Haydn ou Mozart à Bartók, en passant bien sûr par Beethoven, lui réservent un rôle essentiel, celui de la voix (de la voie) médiane. Son timbre caractéristique, plus chaud et plus rond dans le grave que le violon, le destine à la méditation, au chant lyrique, à la confidence, même si la virtuosité ne lui est en rien interdite.

Et pourtant, que de plaisanteries désobligeantes ne doit-il pas subir. Comme cette méchante allusion à la justesse : « Quel est le point commun entre les Beatles et deux pupitres d’altos ? Cela fait plus de 40 ans qu’ils ne jouent plus ensemble ! »

Remercions donc les Clefs de Saint-Pierre de consacrer une soirée complète aux altistes de notre bel orchestre que l’on remarque toujours par la beauté de leurs interventions dans les grandes partitions symphoniques.

Au gré d’œuvres originales du XXème siècle, d’arrangements du grand répertoire, de Bach à nos jours, et d’incursions dans des mondes musicaux parallèles, les douze musiciens présents ce 19 mai à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines souhaitent partager une expérience collective et artistique unique en magnifiant l’instrument qui les fait vibrer depuis toujours. Des pièces de Ichiro Nodaïra, Gordon Jacob, Andres Garcia, Astor Piazzolla, Leonard Bernstein, ainsi que quelques surprises constitueront le programme de cette soirée bienvenue.

Domingo Mujica, Bruno Dubarry, Juliette Gil, Isabelle Mension, Tymoteusz Sypniewski, Gilles Apparailly, Claire Pélissier, Vincent Cazanave-Pin, Maïlyss Caïn, Samuel Joly, Audrey Leclercq, Laura Ensminger, sont les musiciens qui participent à cette soirée. L’alto fait la fête !

Partager

De Claude Debussy à Gustav Mahler, en passant par Ernest Bloch
Le 27 février prochain, Tarmo Peltokoski propose un concert dont le programme musical mêle musiques française et germanique.
Claire Roserot de Melin, Chevalier des Arts et Lettres
« Dire que le spectacle vivant se meurt n’est pas d’actualité au Capitole » Claire Roserot de Melin
CIE ILLICITE – BAYONNE  – UN «LAC » REVISITÉ
  La CIE Illicite que dirige de main de maître son directeur et chorégraphe, Fabio Lopez, depuis maintenant 10 ans, continue de grandir dans le respect d’un travail académique nourri aux fondements de la danse classique, mais étoffant aussi son répertoire d’un vocabulaire plus contemporain, faisant appel à des
Concert en dialogue entre W. A. Mozart et R. Strauss
Le 20 février prochain, Tarmo Peltokoski, directeur musical de l’Orchestre national du Capitole, propose d’associer la musique de Wolfgang Amadeus Mozart et celle de Richard Strauss.
La sublime noirceur de Chostakovitch
Le cinquantenaire de la disparition de Chostakovitch a été célébré par Les Grands Interprètes lors du concert du 10 février dernier.
L’Espagne rêvée de Maurice Ravel, l’Espagne vécue de Manuel de Falla
La célébration des 150 ans de la naissance de Maurice Ravel a permis de retrouver à Toulouse le grand chef catalan Josep Pons et le pianiste espagnol Javier Perianes.